La terrible situation aux Antilles françaises avec le passage de l'ouragan Maria n'aura certainement pas échapper à l'œil toujours très vigilant du président Macron en déplacement à New York. Toutefois, c'est sur une scène totalement différente mais tout aussi décisive qu'Emmanuel Macron a été appelé à évoluer depuis lundi pour la défense des intérêts et des valeurs de la France. Siège de la communauté internationale, l'Organisation des Nations-Unies fermera ce mercredi les portes d'un marathon de trois jours qui aura vu défiler les cortèges de Chefs d'État et de Gouvernement du monde entier.

Une aubaine pour Emmanuel Macron qui a à cœur de remettre la France au centre du projet mondial.

Au menu du tout jeune Président de la République française, une longue série d'entretiens avec ses homologues américain, iranien, turc, japonais et un discours particulièrement attendu que le Chef de l'Etat a prononcé mardi face à l'imposante Assemblée générale de l'ONU. Un agenda particulièrement musclé donc pour un Emmanuel Macron pressé d'en découdre avec le laxisme et le statut-quo dont s'abreuvent les institutions internationales.

Un changement de vision du monde qui s'impose

Pour le président français qui s'exprimait devant les représentants de 193 pays, les Nations doivent dès à présent tirer un trait sur le vieux monde et revoir leur façon d'interagir entre elles dans un univers désormais interconnecté où le développement ne peut s'apprécier de manière unilatérale.

Emmanuel Macron appelle donc le monde à réconcilier d'un côté "intérêts" et "valeurs", et de l'autre "sécurité" et "bien commun de la planète".

Bien sûr, dans son souci de redonner vie au projet onusien, le Chef de l'Etat a apporté son soutien à l'ébauche de projet d'Antonio Guterres visant à adapter l'action de l'organisation aux réalités actuelles.

Il n'a d'ailleurs pas manqué de soulever son souhait de voir réformer le droit de veto, facteur important de paralysie dans la résolution de conflits.

Les sujets sensibles mis sur la table

Emmanuel Macron s'est également penché sur l'actualité chaude qui touche le monde. Le président français a tenu à clairement prendre ses distances avec la vision du monde d'un Donald Trump totalement incontrôlable.

A la destruction de la Corée du Nord, Emmanuel Macron oppose la négociation et met à contribution Moscou et Pékin. Concernant la dénonciation de l'accord sur le nucléaire iranien, le Chef de l'Etat rappelle au bon sens. Sur la question climatique, le président Macron se montre intraitable en estimant un recul impossible. Seul bémol par rapport à sa position initiale, le conflit syrien devra, de son avis, être abordé sous une nouvelle approche plus fédératrice. La mesure de la France est désormais donnée.