C'est alors que s'ouvre à l'Assemblée nationale le débat sur le projet de loi des finances 2018 qui lui a valu l'étiquette de "président des riches", qu'Emmanuel Macron a décidé de s'inviter sur le terrain de la pauvreté en France. En effet, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la misère tenue lundi à l'initiative de l'ATD quart monde, le président de la République s'est fait fort d'ouvrir le dossier brûlant de "la pauvreté des enfants et des jeunes".

Un nouveau chantier sur lequel il compte bien mener une concertation approfondie durant six mois pour aboutir à l'élaboration d'une "stratégie de prévention" solide et efficace pour enrayer le phénomène.

Réunis à l'Élysée, une quarantaine de responsables associatifs et politiques, de même que des chefs d'entreprises ont ainsi suivi l'appel lancé par Emmanuel Macron pour une réorientation de la lutte contre la misère.

Un appel à l'anticipation qui se doit désormais d'être relayé et incarné par celle qui représente aujourd'hui le bras social et protecteur du Gouvernement, la ministre de la Solidarité et de la Santé Agnès Buzyn.

Un nouveau cap dans la lutte contre la pauvreté

Si jusqu'à présent du côté de l'Élysée on se refuse catégoriquement à dresser un nouveau plan à une initiative qui fait chemin depuis 1992, on souhaite néanmoins apporter une stratégie nouvelle répondant au besoin de transformation de la politique sociale du pays.

Pas de budget à allouer dans l'immédiat, mais déjà initier une réflexion à parfaitement nourrir sur le sujet alors que le fléau touche près de neuf millions de français. Et avec un nombre de plus en plus grandissant de jeunes venant de familles monoparentales, il était temps de s'intéresser à la question.

L'expression de la volonté forte de Macron

Assistée, pour l'évènement, de ses camarades au Gouvernement Marlène Schiappa, Muriel Pénicaud et Jean-Michel Blanquer, l'hématologue de 55 ans s'est dit pleinement déterminée à "investir socialement" dans la jeunesse. Une expression qui ne devrait pas manquer de faire sourire du côté de l'opposition.

Bien sûr, afin de donner corps, d'entrée de jeu, au projet de transformation qu'il ambitionne, le président Macron est allé en visite dans une crèche de Gennevilliers où les initiatives en termes "d'approches préventives" ont bien fait leur chemin. Un modèle que le Chef de l'État a tenu à mettre en valeur. Il faut dire que le virage social d'Emmanuel Macron semble désormais bien engagé.