Le Parti socialiste est à la dérive. Après sa claque électorale à la présidentielle, le PS est en pleine refonte. Une refonte idéologique d’abord. Le PS doit en effet retrouver une ligne directrice capable de se positionner entre l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon et le social-libéralisme prôné par Emmanuel Macron.

Le Parti Socialiste doit en effet se reconstruire dans un espace politique de plus en plus serré. Tout comme leur porte-feuille. En effet, le parti n’a plus d’argent. A la rentrée, il a annoncé qu’il ne pouvait plus se permettre de garder son mythique QG de Solférino, à Paris.

Le Parti Socialiste sans argent quitte Solférino...

Mais comme Marianne l’a révélé la semaine dernière, pas question de quitter la capitale pour autant. Un mail d’Emmanuel Grégoire, premier secrétaire du Parti à Paris, évoquait un débat qui se joue au Parti : s’installer en banlieue ou rester à Paris.

La première possibilité pourrait en effet coïncider avec la recherche d'une location moins coûteuse qu'en plein coeur de la capitale et ainsi permettre au Parti de souffler financièrement.

Elle pourrait également servir de discours politique. En effet, certains au Parti prônent pour revenir à certains fondamentaux en politique, comme se rapprocher de la population. Le Parti Socialiste pourrait ainsi faire campagne au plus proche de son électorat potentiel et redorer son blason terni par la présidentielle et les législatives.

Une ligne prônée notamment, en 2015, par une section des jeunes socialistes et cette année par Philippe Doucet. Mais entre ténors du Parti, la guerre est cinglante. Marianne révèle ainsi les propos de Stéphane Le Foll, partisan du siège parisien.

Il refuse “d’envisager de déménager des quartiers de pouvoir vers la banlieue où personne n’ira.

Une connerie. Pendant qu’ils y sont, ils n’ont qu’à s’installer en Ardèche !

...Et licencie ses salariés

Ceci dit, les propos de l’ancien ministre de l’Agriculture résonnent presque comme un terrible présage à l’aune de la dernière information qui vient d’être révélée par Le Monde. En effet, le Parti envisagerait de se séparer de 50 à 70 de ses salariés.

Soit la moitié des personnes travaillant pour le Parti.

Le Monde révèle en effet ce lundi matin que le Parti va recevoir dans les prochains jours les représentants des salariés pour leur annoncer un plan de licenciement économique visant entre 50 et 70 salariés. Le 24 octobre, un comité d’entreprise extraordinaire va être convoqué.

Interrogé par Le Monde, Jean-François Debat, le trésorier du Parti, refuse de commenter cette révélation. Cependant, il souligne que le PS est en grand difficulté économique avec une chute du budget de 28 à 8 millions d’euros annuels. Le Monde précise également que la masse salariale du Parti s’élève à 12 millions d’euros.