L'accession d'Emmanuel Macron à l'Élysée, c'est l'émergence d'une vision politique qui sera longtemps resté enfermée entre des idéologies de gauche et de droite bien décidées à ne jamais s'entendre. Et pourtant, selon le Chef de l'État, il était important de briser cette barrière invisible afin de permettre aux politiques de différentes familles de travailler ensemble dans l'optique de remettre enfin les choses en marche dans le pays. Un souhait longtemps nourri par le candidat Macron et rapidement devenu une obligation pour le Président de la République dans une France qui va mal.

Car loin de toutes les approches partisanes et quelque soit le bord politique, "réparer la France" est bien l'enjeu principal porté par l'audacieux mandat présidentiel d'Emmanuel Macron. Ainsi, il semble clair qu'avec un tel référent, il importe peu au Gouvernement d'Édouard Philippe d'essuyer les critiques parfois acerbes de l'opposition, qui pour les uns trouveront qu'il va beaucoup trop loin et pour les autres qu'il ne va pas assez loin. D'ailleurs, le Chef de l'État y va souvent de sa petite phrase pour rappeler qu'il n'a de leçons à recevoir de personne. Toutefois, avec un vieux monde politique qui a la peau dure, il faut dire que le président Macron se retrouve aujourd'hui à devoir justifier de la couleur de sa politique pour la France.

Une politique de "droite" à l'œuvre

Depuis un peu plus de deux semaines, les français ont eu droit, à tour de rôle, à la signature des ordonnances réformant le droit du travail, et à la présentation du budget prévisionnel pour l'exercice 2018. Si beaucoup, sympathisants de gauche comme syndicats, considèrent mal avisée la transformation des règles de fonctionnement du marché du travail, force est de constater que les mobilisations en opposition ne rencontrent guerre de succès.

De plus, le budget de l'exercice à venir est jugé comme étant particulièrement marqué à droite de l'avis de nombreuses personnalités de gauche comme Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis qui déplorent notamment la transformation de l'ISF en IFI déjà perçu comme un cadeau pour les riches.

Toutefois, ce serait faire abstraction des vastes chantiers de réformes à caractère social prévues par le Gouvernement et à débuter ce jeudi dans une rencontre entre le président et les Syndicats sur les questions de l'assurance-chômage et de la formation professionnelle.

Le progrès a donc ceci de particulier, et ne connaît ni gauche ni droite.

Un gouvernement qui se veut au travail

Face aux critiques sur le manque de place du thème social dans le Gouvernement, Édouard Philippe ne lâche rien. Ainsi, en marge d'un séminair organisé dimanche avec l'ensemble des membres du Gouvernement, le Premier ministre a rassuré sur les priorités dans son esprit et celui de son équipe, "avancer" et "réussir". Pas question donc d'envisager un éventuel retournement de cap. Que cela vienne de la droite ou de la gauche, la France est bel et bien en marche.