airbnb s’est engagé en début de semaine à respecter la loi française en matière de limitation du nombre de nuitées en location possible (soit 120 par an). Un bon début qu’encouragent trois élus LREM, premiers concernés par cette affaire.

En effet, dans un premier temps, Airbnb ne s’engage à limiter le nombre de nuitées en location que dans quatre arrondissements parisiens (du 1er au 4eme). Sylvain Maillard, Elise Fajgeles et Pacôme Rupin se félicitent de cette décision. Cependant, dans un communiqué, ils encouragent les autres plateformes de location entre particuliers et Airbnb à aller plus loin.

Airbnb, sommée de se mettre en règle

La législation ne se limite en effet pas seulement à quatre arrondissement de Paris puisque la loi ALUR de 2014 dispose bien que le nombre de nuitée en location doit être limitée à 120. Sur Airbnb, pour les logements concernés, cela se présentera sous la forme d’un compteur avec le nombre de nuitées déjà louées en temps réel. A 120 nuitées, le compteur bloquera systématiquement la possibilité de louer ce logement.

La capitale a déjà tenté de mettre en place un système de limitation. Les propriétaires doivent en effet se déclarer auprès de la mairie et recevoir un numéro de matricule qui permet de contrôler le nombre de nuitées louées. Si le propriétaire dépasse le nombre limité par la loi, il risque une amende allant jusqu’à 50 000 euros.

D’après Marianne, pour le premier semestre 2017, 31 personnes ont été condamnées pour un total de 615 000 euros récoltés par la mairie de Paris.

Plateformes et propriétaires y trouvent leur compte

A Paris, cette loi est présentée comme un forme de protection pour les habitations parisiennes. En effet, comme le rappelle Europe 1, à Paris, 23% des logements disponibles restent vacants.

La plupart des propriétaires préférant mettre leur bien en location. D’ailleurs, le site Hostnfly a estimé que les Parisiens qui louent leur meublé, en moyenne, 17 jours par an, réussissent à gagner 1 678 euros.

La loi ALUR permet également de freiner la concurrence déloyale qui serait faite à l’hôtellerie. En effet, autre avantage des locations entre particulier comme sur Airbnb, c’est que pour le locataire, cela revient moins cher que l’hôtel.

La taxe d’habitation y est moins élevée. D’où la proposition d’un député, d’alourdir la taxe d’habitation pour les réservations sur les sites de location. Le but serait de fixer une fourchette entre 1 et 5% du prix du loyer, le montant exact serait fixé par chaque commune.

A Paris, selon les Echos, la taxe d’habitation sur Airbnb a rapporté 6,5 millions d’euros à la ville en 2016.