Il y a quelques semaines, nous évoquions sur Blasting News la réforme de l'admission post-bac à l'université, mise en place par le ministère de l'Enseignement Supérieur. Victime de vives critiques à ce sujet depuis cet été, le gouvernement a décidé "d'humaniser" le système d'orientation des nouveaux bacheliers en travaillant sur la plate-forme informatique qui permet aux lycéens de proposer leurs voeux de poursuite de leurs études. Les 24 voeux formulés jusque là devraient finalement être réduits à une dizaine afin de fluidifier l'entrée des étudiants dans les filières sélectives.

Mais un autre problème subsiste. La plate-forme informatique confirme les admissions dans certains secteurs d'études alors que toutes les places ont déjà été attribuées. Un dysfonctionnement sur lequel le ministère a juré de travailler rapidement, en promettant que tout sera en place pour la rentrée 2018.

Autre réforme prévue, mais au Lycée cette fois-ci, par le ministère de l'Education Nationale dirigé par Jean-Michel Blanquer. Ce dernier aimerait faire évoluer rapidement l'épreuve du baccalauréat pour pouvoir mettre en place sa nouvelle version à la rentrée 2021. Dans un entretien accordé au Parisien, il estime que l'épreuve finale qui clôture le parcours des élèves au Lycée doit "reprendre plus de sens".

Il sait que les Français sont attachés à cet examen symbolique, qui pour beaucoup signifie le passage à l'âge adulte et l'entrée dans le parcours professionnel. Mais pour le ministre, on arrive "à la fin d'une époque" et le nouveau bac devrait révolutionner l'année de terminale.

Seulement 4 matières lors des épreuves finales

Le ministre Blanquer révèle avoir "un fil directeur", qui consiste à ne proposer que quatre matières à l'examen du bac.

Les autres notes seront attribuées dans le cadre d'un contrôle continu tout au long de l'année de terminale, "selon des modalités qui garantiront l'égalité des conditions de passation sur l'ensemble du territoire". Les élèves choisiront-ils eux-mêmes les quatre matières qu'ils souhaitent passer en examen final ? On ignore pour l'instant la réponse à cette question, mais le ministre songe sérieusement à supprimer les filières générales L, S et ES.

La décision n'est toutefois pas arrêtée, et des consultations auront lieu dès aujourd'hui lundi avec les représentants des établissements scolaires, des parents d'élèves et des lycéens. Les premiers résultats de ces négociations seront connus en Février prochain.

Jean-Michel Blanquer précise toutefois que le baccalauréat n'est pas destiné qu'à évaluer les connaissances ; il doit également "aider à réussir par la suite", d'où la concentration de l'épreuve finale sur quatre matières seulement.

L'apprentissage de la laïcité

Parallèlement, le ministre annonce la création "d'unités laïcité" avant la fin de l'actuelle année scolaire. Composées de plusieurs spécialistes, elles interviendront dans les établissements afin de soutenir les enseignants dans les cas difficiles de respect de la laïcité.

Ces unités apporteront "une dimension juridique, pédagogique, pratique et psychologique".

Enfin, Jean-Michel Blanquer annonce la création du "plan mercredi". Il consiste à proposer des activités périscolaires intelligentes en relation avec les ministères de la Culture et des Sports. Gratuites, ces activités seront financées à la fois par l'Etat et par les collectivités locales.

Par ailleurs, une prime de 3.000 Euros par an sera désormais versée aux enseignants volontaires pour exercer leur profession dans les "zones d'éducation prioritaires renforcées".