Dossier particulièrement sensible en France, la réduction à 50% de la dépendance énergétique vis-à-vis du Nucléaire ne pourra finalement pas se faire en 2025, mais vers 2030 ou 2035.

Les promesses sont le lot de tous les politiciens, mais il faut dire que celle-là était plutôt osée. Passer de 75% à 50% la production d'énergie électrique due au nucléaire, telle était l'ambition affichée par Emmanuel Macron et son ministre Nicolas Hulot dans leur plan d'action écologique pour la France. Seul souci, la réalité est beaucoup plus complexe que simplement vouloir une chose.

Les deux hommes auront tôt fait de le découvrir et de chercher à y répondre de manière adaptée. Bien sûr, les associations de défense de la planète y voient déjà une reculade dans ce qu'ils considèrent comme une nécessité absolue.

Un terrain pas vraiment préparé sous Hollande

À la sortie du conseil des ministres lundi, Nicolas Hulot affichait déjà sa mine des jours tristes. Il faut dire que pour la 3e personnalité du Gouvernement d'Édouard Philippe, le constat était amer et sans appel. Alors, dès l'entame de son allocution devant la presse, le fervent défenseur de l'environnement a tenu à marquer son mécontentement vis-à-vis de la gestion du dossier par le précédent Exécutif.

S'il reconnaît que l'initiative a toujours été louable, le ministre d'État en charge de la transition écologique et solidaire regrette qu'elle n'ait pas, plus que ça, fait germer un plan d'action concret pour l'accompagner.

Un grave manquement qui conduit aujourd'hui l'Exécutif a devoir revoir ses projets plus en détail. Ce disant, c'est un petit pied de nez qu'a adressé à Ségolène Royal le parfois très tempétueux homme de la nature.

Une nouvelle feuille de route pour le Gouvernement

Le Gouvernement est donc dès à présent à pied d'œuvre pour établir une feuille de route réaliste pour la réduction d'une dépendance nocive vis-à-vis du Nucléaire.

C'est en prévision entre 17 et 25 réacteurs nucléaires qu'il faudra fermer pour atteindre l'ambitieux objectif macroniste. Une tâche que le ministre Hulot promet déjà de mener à bien cette fois-ci.

Il faut dire qu'avait la présidence d'Emmanuel Macron, il n'y a plus vraiment de place pour la langue de bois ou les promesses hasardeuses comme le rappelait Édouard Philippe en tournée dans les Antilles. Loin des positions idéologiques et des critiques, c'est donc un Nicolas Hulot ferme et résolu qui s'est engagé sur le chantier du Nucléaire.