Un mois avant l'élection du président du parti pour Les Républicains et après une énième démission pour le Parti socialiste, il semble qu'il est plus difficile que prévu pour les partis traditionnels de revenir sur le devant de la scène.

L'année 2017, année d'élection présidentielle a bouleversé le schéma politique de la France. Pour la première fois aucun des deux partis traditionnels se trouvent au second tour. C'est un vrai choc pour les Républicains qui sont éliminés dès le premier tour avec 19,9%. Le scandale autour de Fillon et Pénélope n'a pas aidé ce score.

Le parti socialiste avec Hamon est arrivé loin derrière avec 6,5% des votes au premier tour. Il est nécessaire pour les deux partis de se reformer, pour cela chacun essaye de créer, à l'image de La République En Marche et de la France Insoumise, un modèle plus spontané en se tournant vers leurs militants.

Les Républicains

Du côté des Républicains, le parti a sollicité ses militants avant le premier tour de l'élection du président du parti, le 10 décembre. Depuis juillet des ateliers de refondation, dirigés par Bernard Accoyer, ont été mis en place. Un questionnaire a était adressé à des militants, 40 000 personnes ont répondu à une quarantaine de questions visant l'identité et les valeurs du parti mais aussi les raisons de son échec et enfin son organisation.

Cependant Laurent Wauquiez, favori, suscite de plus en plus de divisions. Ce dernier a subi un avertissement de Nicolas Sarkozy la semaine dernière et des critiques d'Alain Juppé qui imagine un "mouvement central" europhile autour de Macron pour 2019. Les inquiétudes grandissent dans le parti. Valérie Pécresse s'inquiète d'un "rétrécissement de la droite".

Ils espèrent toutefois dépasser les 100 000 participants lors de l'élection pour atteindre 50% de participation.

Le Parti Socialiste

Pour le parti socialiste cette fois-ci ce sont des "forums de refondation" qui ont été mis en place jusqu'au mois de décembre afin de contribuer à une plateforme web créée pour l'occasion. Cette dernière a pour but de permettre un débat en toute liberté, débat qui sera approfondi lors du congrès du parti en mars.

La recherche d'un second souffle pour le PS s'annonce d'autant plus compliqué que de nombreux doutes et questions surgissent notamment à cause de nombreuses démissions. En effet, la semaine dernière Guillaume Balas ainsi que Isabelle Thomas ont décidé de quitter le parti car "la vie a quitté le PS" pour rejoindre le mouvement de Benoit Hamon, après Pascal Cherki.

En attendant ce sont le Front National et la France Insoumise qui mènent l'opposition. La marche à la refondation s'annonce longue et périlleuse pour les deux partis traditionnels dont le porte monnaie souffre des dernières défaites.