Laurent Wauquiez a largement été élu hier président des Républicains dès le premier tour, avec plus de 74% des voix. Sa campagne a su séduire les militants du parti, qui l'ont préféré à la fillonniste Florence Portelli, et au jeune Maël de Calan, soutenu par Alain Juppé. Le nouveau leader va maintenant devoir rassembler les différents courants de son mouvement, et notamment rappeler la frange centriste, quelque peu déroutée par les propositions très à droite qu'il a formulées depuis le mois de Septembre.

Cette dérive droitière a été dénoncée par plusieurs grands noms du parti, comme Valérie Pécresse et Xavier Bertrand.

De son côté, Alain Juppé a même "menacé" de s'allier au mouvement d'Emmanuel Macron lors des élections européennes de 2019. Mais hier, après l'annonce de sa victoire, Laurent Wauquiez a tenu à rassurer ses détracteurs : "Je rejette l’étiquette d’eurosceptique ; je suis un Européen convaincu". Sur l'immigration, il rappelle sa volonté de créer un rassemblement des "Etats-nations" afin de rédiger un nouveau traité européen sur la politique migratoire.

D'ici la fin du mois, Laurent Wauquiez désignera une douzaine de noms pour diriger le parti et prendre en charge des thématiques particulières. Il souhaite créer un gouvernement de substitution à celui d'Edouard Philippe afin d'être force de propositions après la débâcle de François Fillon à l'élection présidentielle.