En 2050, la population mondiale âgée de 65 ans et plus pourrait atteindre les 2 milliards d'âmes selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Parmi ces derniers, 22,3 millions de français sont estimés. Ce sont principalement des papy boomers qui auront alors 80 ans.

L'amélioration globale de la qualité de vie et de la santé est une avancée majeure qui explique le vieillissement de la population. Pourtant, elle s'accompagne de conséquences allant de l'adaptation de certains emplois (automatisation ou robotisation des machines) au développement de services spécifiques (aide à domicile, utilisation facilitée des objets et des nouvelles technologies).

Le nombre de personnes atteintes de démences (maladies d'Alzheimer ou de Parkinson) continuerait, lui aussi, de progresser fortement. Environ 25 à 30% des personnes âgées de 85 ans et plus sont touchées par une certaine forme de déclin cognitif.

Une nouvelle approche pour la recherche

Aujourd'hui, il n'y a pas de traitement curatif pour ces démences. Plusieurs stratégies permettent, au mieux, de ralentir leur progression pour maintenir l'autonomie individuelle et professionnelle des personnes atteintes. En effet, de "nombreux traitements médicamenteux ne fonctionnement pas ou ne peuvent pas être correctement testés dans la maladie d'Alzheimer, en partie, à cause de l'imperméabilité de la barrière hémato-encéphalique" selon le Dr.

Sandra Black.

L'étude de faisabilité qu'elle codirige avec le Dr. Nir Lipsman vise donc surtout à tester la sécurité et le succès d'une ouverture de cette barrière physiologique du cerveau chez des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Pour cela, l'équipe de chercheurs utilise une méthode non-invasive d'ultrasons concentrés guidés par Imagerie à Résonance Magnétique (IRM).

Elle l'avait déjà utilisée pour acheminer des agents chimiothérapeutiques directement dans la tumeur de cerveau d'un patient en novembre 2015.

La réussite de cet essai clinique de phase 1 ouvrirait des perspectives de recherche pour toutes les maladies neurologiques, allant de la compréhension des mécanismes déclencheurs aux traitements curatifs.

L'équipe prévoit déjà d'autres essais thérapeutiques basés sur l'injection de petites quantités de médicaments dans le cerveau ou encore la possibilité d'atteindre la zone la plus endommagée dans la maladie d'Alzheimer - un des centres de la mémoire et du repérage dans l'espace, l'Hippocampe.