John Avildsen aussi connu sous le nom de Danny Mulroon, est décédé ce vendredi 16 juin 2017. Selon son fils aîné, il souffrait d’un cancer du pancréas. Ce cinéaste a marqué les esprits du XXe siècle avec quelques films comme Rocky, Rocky 5 et la trilogie de The Karate Kid.

John Avildsen a commencé au Cinéma en tant que chef opérateur, monteur et assistant, notamment du réalisateur Arthur Penn. Il faudra attendre 1969 pour qu’il commence la réalisation avec Turn On To Love et un an plus tard Guess What We Learned in School Today ?, une comédie ironique à propos de la liberté des mœurs et de l’émancipation sexuelle.

Mais son premier succès sera Joe (1970), un film à redécouvrir qui parle d’une amitié sociale improbable sur fond de drogue, de meurtre et de famille. Malgré les échecs de Cry Uncle (1971) et Okay Bill (1972), il continue dans le drame avec Save The Tiger (1973), dans lequel il dirige Jack Lemmon qui remportera l’Oscar de l’interprétation masculine pour son personnage dépressif qui dresse le bilan peu glorieux de sa vie.

Avildsen et le succès du boxeur

Mais c’est en 1976 qu’Avildsen remporte son plus grand succès et par la même occasion l’Oscar du meilleur réalisateur avec Rocky. Pourtant, le cinéaste a bien failli ne pas accepter l’histoire du boxeur de seconde zone joué par Silvester Stallone.

En effet, le réalisateur oscarisé n’était pas du tout intéressé par la boxe. Ce n’est qu’après avoir lu la scène où Rocky s’occupe de ses tortues domestiques qu’il accepta de porter l’histoire à la réalisation, donnant ainsi un film plein de réalisme et faisant de Stallone une nouvelle star planétaire.

S’en suit des essais dans différent domaine comme le thriller avec La Fomule (1980), la comédie avec Les Voisins (1981), la gaudriole avec Strip Academy (1983) qui laissent le public déçu.

Le retour en force d'Avildsen

En 1984, John Avildsen réitère le succès de Rocky avec The Karate Kid, qui connaitra un remake réalisé par Harald Zwart en 2010. L’histoire de cet enfant rebelle qui parvient à réaliser son rêve attisera tellement les ardeurs que deux suites (disponibles sur Netflix) seront conçues.

Avildsen fera par la suite un remake du film La bonne année (1973) de Claude Lellouch avec Happy New Year (1987), puis s’essaiera à la comédie sentimentale avec Et si on le gardait ?

(1988), avant de retourner vers le drame avec Lean On Me (1989), dans lequel il dirigera Morgan Freeman qui venait de quitter l'US Air Force. En 1990 il revient vers la boxe avec Rocky 5 puis La puissance de l’ange (1992) avant de continuer dans le sport avec 8 Seconds (1994). Son dernier film sera avec Jean-Claude Vandamne : Inferno (1999), qui n’est autre que le remake de Yojimbo, d’Akira Kurosawa.