L'Arabie Saoudite fait partie des onze pays - avec l'Afghanistan, le Brunei, les Émirats arabes Unis, l'Iran, la Mauritanie, le Nigeria, le Soudan, la Somalie, le Somaliland et le Yémen - qui exécutent encore les homosexuels. Cette semaine, la pétromonarchie du Moyen-Orient a fait l'objet de vives critiques lors d'une réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève.

Punir l'homosexualité n'est pas compatible avec les droits de l'homme

Lors de cette réunion, plusieurs participants ont souligné que le fait de punir l'homosexualité par l'emprisonnement, la torture, la castration chimique ou encore la peine de mort n'était pas compatible avec les droits de l'homme reconnus au niveau international qui protègent les personnes sur la base de l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Les représentants de l'Arabie saoudite ont répondu que leur pays soutient les droits de l'homme, sauf lorsqu'il s'agit de personnes homosexuelles. Ils ont déclaré que protéger les droits des LGBT est « inacceptable » et qu'il s'agit d'une « ingérence flagrante dans les affaires intérieures de leur pays. »

Faisal bin Hassan Trad, représentant permanent de l'Arabie saoudite auprès des Nations Unies à Genève, a déclaré que son pays ne peut pas tolérer les critiques en matière de droits de l'homme.

« L'Arabie saoudite s'oppose à toute résolution pour les droits des homosexuels »

Le prince Saoud Al-Faysal bin Abdulaziz Al Saoud, ministre saoudien des Affaire étrangères a confirmé sur Twitter : « L'Arabie saoudite s'oppose à toute résolution pour les droits des homosexuels. L'Arabie saoudite réaffirme son soutien aux droits de l'homme et de respect envers toutes les conventions internationales, tant qu'il est en conformité avec la loi islamique. »

L'Arabie saoudite est le seul État membre de l'ONU qui n'a toujours pas signé la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par l'organisation internationale en 1948.

En matière de droits de l'homme, on ne peut pas dire que la pétromonarchie fasse figure d'exemple : droits des femmes quasiment inexistants, liberté d'expression sévèrement encadrée, procès criminels bâclés et châtiments expéditifs (décapitation, lapidation, amputation et flagellation) en augmentation constante, aucune liberté de religion. Et la liste est loin d'être exhaustive... Malgré tout, l'Arabie saoudite continue à déclarer qu'elle soutient des droits de l'homme !