C’est ce que tend à conclure cette découverte faite par l’association allemande des consommateurs, la fondation « Warentest » : le thé à la camomille, ce produit que beaucoup de labels s’arrachent, vient d’être étiqueté « dangereux à la consommation ». Les fauteurs de trouble : de mauvaises herbes potentiellement toxiques sont récoltées avec la camomille… Elles sont parfois non triées.

Kusmi Tea passé au crible : les thés à la camomille retirés du marché

Très influente dans le monde, la fondation « Warentest » a réussi à élucider le mal et à alerter les autorités compétentes quant à l’affaire Kusmi Tea.

Cependant, faute d’arguments, le fabricant a préféré retirer de son propre vouloir ses produits du marché en attendant d’obtenir des explications de la part de l’EFSA. Du côté de Warentest, le bilan nous pousse à être plus vigilants : leur étude a montré qu’un sachet d’infusion de camomille peut contenir 161 microgrammes d’AP (alcaloïdes pyrrolizidiniques), une substance que l’EFSA a classée en 2011 comme « cancérigène » et « génotoxique ». De quoi tirer la sonnette d’alarme…

Le retrait des produits KusmiTea pourrait ne pas suffire pour apaiser les esprits. Les mauvaises herbes poussant dans les dédales de plantations de thé sont souvent nocives et peuvent contaminer les feuilles de thé durant la torréfaction.

Tous les fabricants devraient en être alertés. Malheureusement, il y a de fortes chances que ces plantes herbacées contiennent une bonne dose d’AP, soit 380 fois la proportion supportée par un adulte alors que l’EFSA recommande un seuil de 0.42 microgrammes pour celui-ci contre 0.11 microgrammes pour un enfant de 16 kg.

Consommer du thé à la camomille : un empoisonnement latent ou immédiat ?

Aucune plainte n’est dénoncée jusqu’à ce jour quant à une intoxication immédiate à la suite de la prise d’un sachet de thé à la camomille. Pourtant une consommation régulière a un effet sournois sur la santé si les infusions contiennent de l’alcaloïde pyrrolizidinique.

L’empoisonnement est latent, le sujet est exposé dans un premier temps à des problèmes de foie, qui peuvent engendrer une cirrhose, une tumeur et parfois des cancers. Les cellules de l’ADN peuvent être endommagées par cette substance toxique.