Eurecab, fondée voici deux ans par deux anciens d'iDCab (filiale Sncf permettant de réserver un Taxi en même temps que d'acquérir un billet), est montée depuis en puissance et va lancer Eurecab Une, son application mobile, mise très prochainement en service. La société se targue de faciliter le choix des modèles de véhicules, des tarifs, et de trouver facilement des options (siège pour enfant ou autres). Petit bémol subsistant, il faut réserver la course deux heures auparavant pour être sûr (dans les faits, pour une course à Paris, c'est moins d'un quart d'heure), ce qui fait un peu long si vous devez impromptu filer vers une gare ou un aéroport (ah, où est le temps où même les stagiaires du Figaro pouvaient aller au garage et se faire embarquer par un chauffeur ?).

Mais ''la start-up compte bien permettre les réservations instantanées d'ici peu, grâce à l'intégration de centrales de réservation dans son offre''. D'accord, Mais dites-nous donc, Théodore Monzies (infra, en commentaires, par ex.), d'Eurecab, ce que ce ''d'ici peu'' signifie à la louche et aussi éclairez-nous sur l'éventuelle hausse tarifaire qu'impliquera le recours à une centrale de réservation.

Chauffeurs mieux rémunérés

L'argument tarifaire d'Eurecab pour les clients ou usagers découle des avantages de rémunération accordés aux chauffeurs. Ils fixent eux-mêmes leurs prix et ''opèrent en nom propre'' (espérons que leurs patronymes le leur permettent ; nan, c't'une blague). Donc autoentrepreneurs ou travailleurs indépendants ?

On ne sait. Toujours est-il que la commission d'Eurocab est de 12% (contre 25 chez Uber). C'est d'ailleurs pourquoi, ce mardi, les chauffeurs de véhicules de tourisme d'Uber, ainsi que d'autres compagnies, ont manifesté devant le siège parisien de la société. Ils remettront cela, paraît-il, le 16 janvier prochain, pour protester contre la fixation à six euros du prix minimal d'une course.

Il est aussi question des cotisations sociales et de la couverture santé, problèmes débattus avec un médiateur, Jacques Rapoport, qui doit rendre public un rapport le 31 prochain.

Couverture nationale

D'abord active en région parisienne, Eurecab a étendu son service aux principales métropoles et à Biarritz. Reste que le centre et l'ouest du territoire (rien encore sur Le Mans, Angers, Nantes, Rennes, Brest...) sont certes en voie de voir des chauffeurs rejoindre le réseau, mais qu'il n'est pas encore annoncé de calendrier d'ouverture.

En revanche, certaines stations de ski sont desservies. L'originalité d'Eurecab, c'est de s'être positionné en comparateur de chauffeurs (donc de tarifs), en incluant aussi ceux des taxis indépendants. Les compagnies de taxis font elles aussi jouer des offres intéressantes. Il s'agit de Nightcab de G7, pour les moins de 26 ans et des courses nocturnes (22-05 h). Les Taxis bleus proposent un forfait Paris intra-muros à 10 euros. Bien pour rejoindre la porte de Clignancourt depuis celle d'Orléans. Uber, d'où la grogne de ses chauffeurs, a lancé UberPool, offre accessible si vous êtes au moins deux à réserver le même véhicule (chauffeur).

Jaguar ou 508 ?

J'ai consulté les tarifs pour une course quartier de la porte de Strasbourg, gare Montparnasse.

Ce jour, les offres s'échelonnent entre 25 euros (trois propositions en Peugeot 508 ou Nissan) et 130 euros (une, en Mercedes V à sept sièges). Mais si le trajet en Jaguar XE, à trois, vous tente, comptez 72 euros (24€/passager). Mais si vous êtes sept, voire huit, comptez 10 euros chacun en van. Il n'y avait pas d'offre moto au moment de la consultation (mais l'option est disponible). La moto est souvent (pas toujours, cela dépend des trajets) plus rapide, mais c'est souvent coûteux (dans les 40 euros pour Paris chez les principales sociétés de moto-taxi, voire 70 ou davantage). En s'y prenant à l'avance, plutôt la veille, la meilleure offre pour l'aéroport de ''Mauvais'' (Beauvais-Tillé) était à 80 euros (en Mercedes C). Si vous êtes quatre, c'est quasi compétitif (métro inclus).