La classe Politique n'a pas manqué de réagir à l'affaire Théo, ce jeune homme originaire d'Aulnay-sous-Bois qui accuse quatre policiers de violences volontaires, et l'un d'entre eux de viol à l'aide d'une matraque au cours d'un contrôle suivi d'une bagarre. Le président de la République s'est même déplacé au chevet de Théo à l'hôpital afin de lui exprimer son soutien et faire écho à son appel au calme, suite à plusieurs nuits de violences en banlieue parisienne. François Hollande a ensuite rendu hommage au jeune homme "qui a toujours été connu pour un comportement exemplaire".

Chez les candidats à la présidentielle, les réactions ont été nuancées d'un côté ou de l'autre de l'échiquier politique. Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France Insoumise, parle de "crime" et de torture : "Il faut expulser de la Police les tortureurs", estimant que ce type de dérapage est de plus en plus fréquent. Au parti Socialiste, Benoit Hamon dénonce des "violences inacceptables", mais prend garde à ne pas confondre "le geste de quelques-uns" avec l'action de milliers d'autres gendarmes et policiers quotidiennement sur le terrain.

Alors qu'Emmanuel Macron met en avant sa proposition de "police de la sécurité quotidienne", mieux ancrée dans les territoires et plus proche des habitants, François Fillon se montre prudent en affirmant que le geste n'a pas encore été prouvé, mais que la Justice devait se montrer intransigeante "sur ces comportements". Enfin, Marine Le Pen soutient les policiers "par principe. Sauf démonstration par la justice qu’ils ont commis un délit ou un crime".