Traditionnellement dans le système bancaire, on permet aux particuliers et aux entreprises d’épargner, « d’économiser » leur argent dans une banque et cette même banque utilisait ces fonds pour les prêter à d’autres particulier ou entrepreneurs à la recherche d’argent.

Aujourd'hui il évolue avec les fintech, en théorie et dans l'idéal, il y a deux possibilités :

  • Le prêt participatif (ou crowdlending): L’internaute prête une somme d’argent au porteur de projet qui le rembourse par mensualité. Le plus souvent, le prêt est rémunéré
  • L’equity crowdfunding (financement d’entreprise contre une prise de participation et un éventuel intéressement financier).

    Il propose aux internautes de devenir actionnaire, de s’impliquer directement tant par l’argent injecté que par la mise à profit de leur expertise, leur expérience et leur réseau. Les entreprises sont sélectionnées en amont et les particuliers investisseurs se rassemblent pour former une holding et essayer ensuite de parler d’une seule voix.

Concrètement, Quels avantages pour l’emprunteur ?

Les emprunteurs peuvent obtenir des taux inférieurs à ceux des banques classiques. Ils savent à travers les informations fournies à qui ils empruntent. Pour eux, le processus reste similaire à un emprunt classique. Et pour les prêteurs ? Les prêteurs peuvent obtenir des taux d’intérêts supérieurs pour leur épargne. Ce sont eux-mêmes qui déterminent et fixent le taux d’emprunt, leur rôle est donc tout de même très différent de l’ouverture classique d’un livre de compte.

Mais mon argent est-il sûr?

La fraude est sûrement la source des plus grandes critiques ou inquiétudes. Afin de sécuriser l’opération, il est absolument nécessaire de passer par des sociétés spécialisées dans ce type d'opérations et qui font office de plateforme d’intermédiation et de filtres entre prêteurs et emprunteurs.

Et donc attention aux arnaques qui pullulent sur le web. Il est indispensable de passer par des sociétés agrées par l’autorité du contrôle prudentiel, organe de la banque de France. Pour vous assurer qu’un organisme est agréé vous pouvez consulter Regafi, le registre des agents financiers de la banque de France, ou vous approcher de l'Autorité des Marchés Financiers.

Mais même si le secteur est de plus en plus réglementé que cela soit en France grâce notamment aux nouvelles mesures du gouvernement et à la mobilisation d'Emmanuel Macron pour ces enjeux ou aux Etats-unis, avec les règles de base fixées par la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme de la Bourse américaine, des dérives demeurent.

Une enquête réalisée par CrowdCheck, un site américain dédié justement à l'étude de la validité des projets et de la sécurité de l'investissement a montré que 40% des projets présentés sur les plateformes américaines ne respectent pas les règles de vérification et de certification des comptes financiers.

Cela implique que les entreprises sollicitant les internautes ne publient pas tous leurs informations financières, comme cela devrait être. C'est néfaste tant pour le secteur en plein essor et développement, que risqué pour les investisseurs et les prêteurs. Il est déterminant pour que ce nouveau secteur innovant, vecteur d'emploi et nouveau poumon de la Finance, afin de continuer son développement, qu'à la fois, les gendarmes de la bourse restent vigilants et intraitables et que que les prêteurs ou investisseurs exigent que les entreprises en recherche de fonds, respectent toutes les normes en vigueur.