Aujourd'hui à la mi-journée, un lycéen de Grasse a ouvert le feu, au sein même de son établissement, sur son proviseur. Ce dernier a été légèrement blessé au bras, et le tireur a été maîtrisé après avoir blessé trois autres élèves. Ce triste fait divers n'a aucun lien avec le Terrorisme, et ne serait donc pas un attentat, balayant ainsi les premières hypothèses des médias et des enquêteurs. 20 Minutes parle de "vengeance contre le proviseur et d'autres élèves". En fin d'après-midi, la ministre de l'Education Nationale a souligné l'action "héroïque" du chef d'établissement qui "s'est précipité" vers son agresseur pour le raisonner et tenter de le désarmer.

Elle qualifie l'événement "d'acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu".

Immédiatement après les faits, le Raid est intervenu afin d'effectuer les vérifications d'usage, et une cellule d'information téléphonique a été mise en place par la Préfecture. En début d'après-midi, le recteur de l'académie de Nice annonçait le confinement de tous les élèves des établissements scolaires de la ville de Grasse après le déclenchement d'un PPMS (Plan Particulier de Mise en Sécurité) ordonnant aux "parents de ne pas se rendre" dans les écoles, collèges et lycées de la ville jusqu'à la fin de la journée.

"On s'est tous mis sous les tables"

Le bilan de ce triste événement s'élève à huit blessés légers : quatre ont été directement touchés par les plombs du fusil de chasse utilisé par le tireur, et quatre autres ont été blessés ou choqués lors de la bousculade qui a suivi les coups de feu.

Le président de la République François Hollande a souligné de son côté l'efficacité des mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence, qui sera bel et bien prolongé, au moins jusqu'au 15 Juillet prochain.

La ministre de l'Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, s'est immédiatement rendue sur place pour superviser les opérations de sécurité, et en début d'après-midi, les premiers témoignages d'élèves ont été publiés dans les médias.

On en sait désormais davantage sur le déroulement exact des faits : "On a entendu un coup de feu et à ce moment-là au micro, on a entendu alerte-Attentat donc on s'est tous mis sous les tables et on a attendu les policiers", raconte une jeune fille sur France Info. "On devait fermer les fenêtres, je suis allée à la fenêtre pour la fermer, et c'était un lycéen, il m'a regardé dans les yeux. Je me suis mis sous la table tout de suite".

"J'ai escaladé un grillage"

950 élèves étaient présents dans l'établissement au moment des faits.

En entendant les coups de feu, certains professeurs ont pris la bonne initiative de barricader leur salle de cours avec un maximum de tables et de chaises. D'autres élèves étaient en train de déjeuner à la cantine du lycée, quand "un garçon est arrivé en hurlant, il avait le visage en sang. Je crois qu’il fait partie des blessés. (...) On est tous sortis en courant. J’ai escaladé un grillage et avec d’autres, on a été secourus par les habitants d’une villa pas loin", raconte à 20 Minutes la jeune Marine, âgée de 15 ans, en classe de Seconde.

Enfin, selon le Maire de Grasse, une "enquête préliminaire" a été ouverte, et l'auteur des coups de feu pourrait faire partie de la "famille d'un élu municipal".