Depuis quelques temps, une prise de conscience est née au sein de l'humanité concernant la protection de l'Environnement. Plusieurs pays ont compris la gravité de la situation climatique, ainsi que la menace qu'elle faisait peser sur le genre humain et le règne animal et végétal. Cette prise de conscience a été concrétisée par l'organisation successive de la COP 21 en France et de la COP 22 au Maroc. Toutefois, lorsqu'on jette un regard en Afrique, dans certaines régions comme l'Afrique de l'Ouest, le constat est terrible : les dégâts du réchauffement climatique dans certains pays sont implacables.

Ils sont visibles à l’œil nu, et dans certains cas, irréparables. On se demande donc si cette mobilisation planétaire pour la protection de l'environnement n'est pas venue en retard pour ce qui concerne l'Afrique subsaharienne, et si l'on peut encore espérer un retournement de situation.

Disparition de plusieurs plantes de l'écosystème à cause de la déforestation

Dans plusieurs pays africains, où, l'on pratique l'agriculture extensive, la déforestation à grande échelle a été dommageable à l'environnement. C'est le cas par exemple de la Côte d'Ivoire, avec les plantations du Palmier à Huile, du Cacao, du Café, du Coton, du Caoutchouc, de l’Anacarde...etc.

Dans ce pays, une publicité télévisée a pour générique : «le succès de ce pays repose sur l'agriculture».

Oui, certes, mais, à quel prix !

En effet, à cause de ces cultures extensives, d'autres plantes ont complètement disparu de l'écosystème et les Ivoiriens qui naissent aujourd'hui et ceux qui naîtront demain ne les verront jamais si rien n'est fait. A ce sujet, il faut avoir voyagé dans les campagnes d'Afrique Centrale, pour réaliser ce que la Côte d'ivoire a perdu en matière de végétation.

On y découvre plusieurs plantes et des arbustes qui poussaient sur le sol ivoirien dans les années 1970, et qui ne poussent plus jamais dans certaines régions de Côte d'ivoire.

Pareillement, les effets du réchauffement de la planète sont visibles dans le domaine aquatique. En effet, certains fleuves se rétrécissent, certains rivières et marigots deviennent carrément des marécages. Quant aux Étangs, ils sont envahis par des plantes sauvages, signes de leur pollution.

En Côte d'ivoire par exemple, la lagune Ebrié est devenue verte, alors que d'habitude, elle est de couleur bleu comme le Golfe de Guinée dont elle est voisine. Cette couleur verte provient des plantes sauvages qui ont poussé dans ses eaux et recouvrent sa surface. Dans les reportages, on voit que les pêcheurs sont obligés de dégager les plantes à la pagaie pour pouvoir faire circuler leurs pirogues sur les eaux. Concernant la flore, parfois, il y a des initiatives de reboisement qui sont louables. Le problème est que les politiques de reboisement ne visent jamais la restauration de la flore disparue. Ainsi, en général, lorsqu'on procède au reboisement, on ne pense pas aux plantes disparues de la nature par le fait de l'homme.

On ne fait que replanter des arbres qui existent déjà, et qui sont à portée de main.

La coopération sud-sud devrait intégrer la politique du reboisement

Il n'est jamais trop tard pour agir. La Côte d'ivoire et les pays africains victimes de la disparition de la flore devraient penser à l'importation des plantes qui ont disparu de l’écosystème de nos pays. Cela veut dire que la coopération sud-sud doit prendre en compte le reboisement des pays. Les politiques de reboisement inscrites au cœur de la coopération internationale entre pays africains, pays asiatiques et pays latino-américains, voilà qui sauvera la flore de la disparition. Les plantes tropicales se retrouvant presque dans tous les pays du sud, la diplomatie entre ces pays devrait songer à l'envoi d'agriculteurs dans différents pays pour répertorier les plantes disparues dans certains pays ; mais qui poussent encore dans d'autres pays, en vue de leur importation dans les pays où, elles n'existent plus.