Les malades atteint du virus du sida pourront peut-être bientôt être guéris. C’est le message d’espoir que portent les résultats des recherches de la start-up française Biosantech, basée à Sophia Antipolis. « Les cellules infectées par le VIH ne sont plus détectables chez une dizaine de patients. Et ce depuis deux ans, ce qui est tout à fait exceptionnel […] Si des épisodes de ce type sont observées parfois chez des patients, cela ne s’était encore jamais produit sur une telle durée. » a affirmé le docteur Erwann Loret, directeur des recherches pour Biosantech.

Le Vaccin confectionné a été baptisé TAT-OYI. Son rôle, neutraliser la toxine Tat. Une forme de protéine présente dans les cellules des malades et qui empêche l’action du système immunitaire. Le vaccin a fait ses preuves. Les premières expérimentations dont des résultats encourageants pour les chercheurs de Biosantech. Selon la société, deux malades ayant bénéficiés du vaccin sont en phase de rétroconversion. Une phase durant laquelle les chercheurs ont observé dans un premier temps une forte diminution du virus du sida, suivie par sa disparition totale dans l’organisme des patients.

Dans les lignes de La Provence, le Dr. Loret a annoncé que les deux patients concernés pourront s’ils le souhaitent arrêter leur trithérapie « sous suivi médical ».

Après trois mois, si aucune cellule n’est de nouveau infectée « on pourra alors parler de guérison fonctionnelle ».

Le CNRS demande l’arrêt des travaux du Dr. Loret

Le vaccin TAT-OYI a été testé depuis 2013 sur 48 patients volontaires. Les traces du virus ne sont plus détectables dans le sang de près de 10 malades. Parmi eux, les deux patients en phase de retroconversion.

Cette vaccination élaborée par le docteur Erwann Loret pourrait, si son efficace se prouve, remplacer la trithérapie qui s’avère plutôt couteuse et permettre une guérison totale des patients. Sauf que le CNRS ne l’entend pas de cette oreille. « Le CNRS a signifié au Dr. Erwann Loret, qui menait nos études, qu’il devait arrêter ses recherches et stopper toutes communications à leur sujet » a regretté Corinne Treger la présidente de Biosantech.

Elle considère que d’autres intérêts que ceux des malades sont en jeu. « Nous avons investi deux millions d’euros dans le projet… le marché de la trithérapie s’élève à 15 milliards d’euros ». Corinne Treger a envoyé un courrier à la ministre de la santé, Marisol Tourraine pour tenter de débloquer la situation.