Ce mardi, l'élection présidentielle a basculé dans un nouveau contexte, celui du terrorisme. En effet, deux hommes ont été interpellés à Marseille. Selon le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, ils voulaient « commettre, de façon imminente, une action violente » à la veille du premier tour de l'élection présidentielle. Selon les premières informations, un QG de campagne aurait pu être visé.

Les deux hommes âgés de 23 et 29 ans était activement recherchés. Ils ont finalement été arrêtés mardi matin par le Raid et la DGSI. Radicalisés, selon le ministre de l'Intérieur, les deux individus faisaient l'objet d'une enquête de la section antiterroriste du parquet de Paris. Lors de la perquisition, des armes à feu et du matériel nécessaire à la fabrication d'explosifs ont été trouvés dans l'appartement que les deux hommes louaient. En déplacement au Creusot, François Hollande a tenu à saluer cette bonne nouvelle. « Tout ce que je peux dire, c'est que nos services et nos policiers ont travaillé de manière remarquable nous permettant d'arrêter deux personnes qui vont maintenant être confrontées devant des juges et des policiers pour que nous sachions exactement quelles étaient leurs intentions.

C'est une prise remarquable », s'est réjouit le président de la République.

Le service de sécurité de François Fillon prévenu la semaine dernière

De son côté, Matthias Fekl a tenu à rappeler que le gouvernement continue à lutter sans relâche contre le terrorisme, alors que le risque d'Attentat est au plus haut à quelques jours seulement de l'élection présidentielle. Lors de chacun des deux tours, 50 000 militaires, policiers et gendarmes vont être déployés partout en France afin d'assurer la sécurité du scrutin. La sécurité, un élément qui inquiète aussi les candidats. Dans Le Journal du Dimanche, l'entourage de François Fillon expliquait que le candidat Les Républicains avait été prévenu depuis plusieurs jours de risques importants.

Les photos des suspects ont également été communiqués au service de sécurité du Front National, comme l'a indiqué Marine Le Pen à l'AFP. La candidate du FN a d'ailleurs rendez-vous ce mercredi à Marseille pour un grand meeting. Les photos des suspects avaient également été communiquées au mouvement « En Marche ! ».

Des meetings sous haute surveillance

Les services de sécurité des différents partis sont donc en alerte. La sécurité des meetings de François Fillon à Montpellier, Nice et Marseille, la semaine dernière, avait été revue à la hausse. Même chose pour le grand meeting en plein air de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse. Ce sera donc le cas également des nombreux meetings prévus lors de cette dernière semaine de campagne avant le premier tour.

Benoît Hamon et Philippe Pouton, tous deux présents à Toulouse ce mardi, ont bénéficié de la présence de policiers en civil. La nouvelle de cet attentat déjoué n'a pas tardé à faire réagir de nombreux responsables politiques, alors que la question du terrorisme est justement un thème majeur de cette élection présidentielle. Dans un communiqué, François Fillon a rappelé que « la démocratie ne doit pas plier devant les menaces et les intimidations des terroristes ». Sur Twitter, Xavier Bertrand, président de la Région Hauts de France, adresse ses « félicitations aux forces de l'ordre qui ont déjoué un projet d'#attentat contre notre démocratie. Merci à tous ceux qui nous protègent ». Dimanche, ils seront donc 50 000 militaires, policiers et gendarmes afin d'éviter qu'un drame, ou plusieurs, ne viennent s'ajouter au suspense de l'élection en elle-même...