Nouveau rebondissement dans la vie déjà bien agitée de l'humoriste Dieudonné. Un dernier interrogatoire a clos l'enquête sur son patrimoine ce 27 juin. Pour rappel, en juin 2014, le polémiste subit une perquisition à son domicile dans le cadre d'une enquête sur son patrimoine réel. Surprise, 650 000€ sont retrouvés. Une forte somme, qui interloque non pas seulement à cause de son origine mystérieuse, mais également quand l'on sait que le polémiste ne s'acquittait pas de certaines amendes demandées suite à des procès. Les dommages et intérêts demandés par la Justice à la Licra (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) n'avaient commencé à être versés que depuis début juin 2014, suite à une plainte de l'association.

Quel est l'argument de Dieudonné ?

Selon le polémiste, il s'agirait tout simplement de règlements de places pour son spectacle payés en liquide. Pour rappel, au début de l'année 2014, les autorités tentaient (en vain) d'interdire à l'ancien humoriste de monter sur scène pour son One Man Show aux accents clairement racistes. Il explique ce règlement en liquide ainsi, selon une source, durant son procès du 6 juin : « Les rares privilégiés (…) devaient être rapides et volontaires. Si j’avais été à leur place, j’aurais tiré de l’argent au distributeur qui se trouve à côté du théâtre et payé en espèces pour entrer plus rapidement. C’est certainement ce qu’ils ont fait ». Pourquoi donc conserver cet argent sous forme liquide ?

Selon, le principal intéressé, c'est son manque de confiance dans les banques qui l'a poussé à le conserver ainsi. Notifions cependant que cette somme impressionnante n'apparaissait pas sur les comptes de sa société de production, une correction ayant été apportée par la suite.

Une affaire parmi tant d'autres

Cette affaire de patrimoine, complexifiée par la découverte des 650 000€, fait partie d'une suite d'affaires qui a touché récemment le polémiste.

Outre ces accusations de fraude fiscale, les dénonciations d'"apologie du Terrorisme" ont perturbé (et alimenté) ses spectacles en 2015. Après la marche de près de quatre millions de personnes dans les rues de Paris pour commémorer les victimes des attentats le 11 janvier 2015, celui-ci indique sur son compte Facebook que "en ce qui me concerne [...] je me sens Charlie Coulibaly", pastichant le slogan "Je suis Charlie" en intégrant le nom de famille le terroriste de Montrouge et de Porte de Vincennes.

Il avait cependant déjà été inculpé pour "apologie du terrorisme" précédemment lorsqu'il avait réagi positivement à la décapitation du journaliste James Foley par des membres de Daesh.

Le polémiste n'a définitivement pas fini de faire parler de lui. Durant la campagne des législatives de juin 2017, il avait pris position pour l'adversaire de Manuel Valls dans l'Essonne, une querelle perpétuelle opposant le politicien et le polémiste. Reste à savoir de quelle manière il pourrait survenir à nouveau dans l'actualité...