A ceux qui pensaient qu’on en avait fini avec les emplois fictifs de la classe dirigeante, une nouvelle affaire vient d’être révélée. Et elle concerne la maire de Paris, Anne Hidalgo.

On aurait pu penser qu’après la vague d’indignation née de l’affaire Fillon, en pleine campagne présidentielle, et après l’adoption de la loi sur la moralisation de la vie publique, les élus auraient à coeur de protéger leurs arrières.

Il n’en est rien pour Anne Hidalgo qui pense, qui plus est, n’avoir rien à se rapprocher. Le maire de Paris a même décidé de porter plainte contre Capital.

Le magazine a en effet révélé que la maire de Paris aurait été rémunérée entre 2001 et 2003 par le ministère du Travail alors qu’elle était adjointe à la mairie de Paris de Bertrand Delanoë.

Anne Hidalgo partagée entre ministère et mairie

Le dossier que le magazine Capital a monté contre la maire de Paris est assez conséquent. Documents, témoignages, tout est là pour prouver que la maire de Paris a touché de l’argent du ministère, alors qu’elle n’y travaillait plus. En effet, Anne Hidalgo n’a travaillé au sein de l’administration Jospin qu’entre 1997 et 2002.

Et même là, certains de ses anciens collaborateurs témoignent dans le magazine qu’ils n’ont que très rarement vu Anne Hidalgo y travailler.

Elle était alors en pleine campagne des municipales avec Bertrand Delanoë qui l’a nommée par la suite première adjointe.

Elle aurait pourtant continué de toucher environ 3040 euros net par mois. Sans compter les primes. Le Parisien explique également que début 2003, le syndicat SUD-Travail a obtenu le remboursement de la somme de 21 000 euros.

Ce qui correspond à ce qu’aurait touché Anne Hidalgo de la part du ministère du Travail après la fin de sa mission auprès de Marylise Lebranchu en mai 2002 qui avait eu besoin de ses compétences en tant qu’inspectrice du travail.

La maire de Paris porte plainte pour diffamation

Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, Anne Hidalgo a tenu à répondre à cette “atteinte grave à mon honneur et ma probité”.

Elle rappelle ainsi que si elle n’a pas été beaucoup vue au ministère à partir de 2001 c’est parce qu’elle a pris un congé maternité, alors qu’elle était enceinte de son troisième enfant. Elle ajoute qu’à la suite de son congé maternité, Anne Hidalgo aurait demandé à être “placée en détachement avec cessation du paiement de sa rémunération”.

Enfin, elle rappelle qu’à l’époque où SUD-Travail a alerté au sujet de sa situation, elle avait accepté de collaborer avec la justice pour prouver la légalité de sa situation. Anne Hidalgo va donc porter plainte pour diffamation.