“Contrat pédagogique” le mot est lancé. La réforme de l’entrée à l’université présentée par Edouard Philippe ce lundi matin se concentrera donc sur ce contrat entre élèves et universités. Le but ? Trouver une place à chacun dans le cycle supérieur tout en limitant l’échec.

Comme nous vous l’expliquions déjà ce matin, plusieurs points ont déjà été dévoilés durant le weekend. Mais voici qu’ils ont été détaillés et précisés ce matin.

Entrée à l'université: la place à l'orientation est de mise

Premièrement, l’étape du conseil de classe. Le gouvernement propose la nomination de deux professeurs principaux en terminale pour accompagner et orienter les lycéens.

Ces professeurs auront même un temps dédié à l’orientation qui prendra la forme de deux semaines entièrement dédicacées à cela.

Dans ce projet, il n’est plus question de voeux d’orientation, comme c’était l’appellation sur APB. A la place, le gouvernement parle d’un projet d’orientation pour chaque élève qui sera examiné lors du conseil de classe. Le dialogue avec les universités sera aussi privilégié. D’une part sans doute pour négocier l’admissibilité de l’élève mais également pour développer le programme “étudiant ambassadeur”.

Le gouvernement promet également que la plateforme qui remplacera APB sera plus transparente. Fini le tirage au sort, le gouvernement l’enterre pour de bon. Fini aussi la hiérarchisation des voeux.

Les élèves peuvent désormais en inscrire dix maximum sans préférence “pour éviter les choix par défaut”. C’est-à-dire pour éviter que les élèves inscrivent des voeux parce qu’ils y sont obligés, puisque désormais ils prendront le risque de se voir inscrit dans n’importe lequel d’entre eux.

Des moyens énormes pour aider les filières en tension

Mais tout cela a évidemment un coût. Et le gouvernement voit les choses en grand. 450 millions d’euros du Grand Plan d’Investissement serviront à mettre en place cette réforme. Et viendront s’y ajouter 500 millions d’euros sur l’ensemble du quinquennat pour ouvrir des places et créer des postes d’enseignants dans les filières dites en tension.

Ce sont les filières qui sont le plus en difficulté actuellement. A tel point que ce sont même les seules filières qui seront autorisées à refuser une candidature sur dossier. Ce que le gouvernement refuse aux autres filières pour éviter le scénario de septembre où 3 000 étudiants n'avaient pas encore reçu d'affectation. En revanche, les universités qui refusent un dossier devront obligatoirement proposer une alternative dans un autre cursus, identique ou proche, à l'élève recalé.