Le gouvernement a décidé de ne pas instaurer la sélection à l’université. A la place, l’accent est mis sur une meilleure orientation et un meilleur accompagnement des lycéens pour éviter l’échec en première année.

Le gouvernement veut réformer l’accessibilité à l’université. Le chantier est une priorité du gouvernement depuis le fiasco de la rentrée 2017 où plus de 3 000 élèves n’avaient pas eu de place dans le supérieur. Principal changement, l’orientation. Les élèves seront mieux accompagnés. Que ce soit sur la plateforme en ligne qui remplace APB ou dans les conseils de classe des lycées.

Les universités, quant à elle, devront refuser moins de candidatures en proposant une année propédeutique pour ceux qui n’ont pas le niveau. Sur France Info, ce matin, on expliquait que c’était déjà la politique d’Assas par exemple dont le taux d’échec est moins élevé en première année.

La sélection pour les filières en tension toujours d'actualité

Seulement, cette politique réformatrice répond difficilement à la question des filières dites en tension. En effet, selon France Info, à elles seules, elles représentent 50% des voeux des lycéens. Il s’agit principalement du droit, de la psychologie, médecine ou encore des STAPS.

En effet, de trop nombreuses demandes et pas assez de places pour les accueillir, les élèves pourraient être refusés, d’emblée dans les universités demandées.

Si la ministre Frédérique Vidal aimerait éviter cela, elle s’est elle-même piégée en promettant la suppression pure et simple du tirage au sort. C’est ce que pratiquait jusqu’ici ces filières dites sous tension et qui provoquait la colère des étudiants et de leurs représentants par le caractère arbitraire d’une admissibilité.

Refuser des élèves et les orienter ailleurs

Les pré-requis ayant aussi été abandonnés, le gouvernement s’est penché sur l’étude du profil, au cas par cas des étudiants. Grâce notamment à l’avis du conseil de classe et l’examen des activités extrascolaires. Néanmoins, certaines de ses conditions n’empêcheront pas les filières sous tension de recevoir encore quantité de demandes.

C’est pourquoi elles seront les seules, dans un premier temps, à pouvoir refuser une candidature, à la condition de proposer un autre cursus proche des voeux du candidat.

Une proposition qui répond directement aux accusations de nombre d’étudiants cette année. Refusés dans leurs voeux sur APB, la plateforme leur avait proposé des filières où des places étaient libres mais qui ne correspondaient pas nécessairement à leurs souhaits ni même parfois à leur zone géographique. Avec ce plan ambitieux, le gouvernement espère que l’année prochaine, tous les étudiants trouveront une place sur les bancs de l’université.