Samedi 28 octobre à 9h30 aux environs de Gray-la-Villa en Haute-Saône, Alexia Daval, employée de banque, sportive accomplie et mariée depuis deux ans, part faire son jogging comme à son habitude. Mais la jeune femme de 29 ans n'est jamais revenue. Inquiet de ne pas voir rentrer sa femme à la mi-journée, son mari donne l'alerte à la gendarmerie. Au vue du profil de la disparue, les enquêteurs écartent rapidement la piste de la Disparition volontaire et du suicide. Un appel à témoins et une battue sont organisés dès le lendemain : un maître-chien, un hélicoptère et plus de 200 personnes s''activent malgré une météo particulièrement défavorable.

Enlèvement et séquestration

Après 48 heures de battues et de recherches, Alexia Daval reste toujours introuvable. Emmanuel Dupic, le procureur de la République, annonce l'ouverture d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration. Mais l'affaire va prendre une tout autre tournure après une macabre découverte. Un corps de femme calciné a été découvert lundi après-midi, à 15h, dans un bois de Velet-Esmoulin, près du lieu de la disparition de le a joggeuse. Une information judiciaire pour "assassinat" a été ouverte et confiée à un juge d'instruction à Besançon.

Sur la piste d'un harceleur téléphonique

Parmi les pistes envisagées, on apprend grâce à plusieurs témoins, qu'Alexia était depuis quelques temps importunée par un harceleur au téléphone.

Ses proches racontent qu'un voisin considéré comme un détraqué appelait et envoyait des messages de façon répétée et insistante à la victime depuis plusieurs semaines. Si la jeune femme avait pourtant réussi à bloquer les appels du harceleur, il semble qu'il se serait à nouveau manifesté ces derniers jours. Alexia Daval n'avait pas souhaité signaler cette harcèlement afin de ne pas inquiéter sa famille.

L'individu aurait été entendu par les gendarmes, mais il est encore trop tôt pour faire un lien avec cette disparation.

L'autopsie fait avancer l'enquête

Jeudi 2 novembre, l'autopsie du corps de la joggeuse disparue a permis d'apporter de nouveaux éléments à l'enquête : "Nous connaissons les raisons de la mort d'Alexia Daval, mais des examens complémentaires sont encore nécessaires pour en connaître le détail." a consenti Edwige Roux-Morizot, la procureure de Besançon.

Jugée "concluante", l'autopsie pratiquée à l'institut médico-légal de Besançon va permettre aux enquêteurs de la section de recherche d'orienter les investigations et d'approfondir certaines pistes. Selon les premières constatations, la jeune femme serait décédée après avoir été étranglée, mais elle n'a pas été violée. Toutefois, si "les raisons de la mort d'Alexia" ont été déterminées, les résultats de l'autopsie ne seront pas divulgués afin de ne pas nuire à l'enquête.

Quel mobile pour l'assassinat d'Alexia Daval ?

Les récents résultats de l'autopsie sur le corps calcinée de la jeune femme permettent aux enquêteurs de s'orienter vers plusieurs pistes : celui de l'accident ou sur celui de l'homicide dont les raisons restent à déterminer.

Pour l'heure, les enquêteurs sont unanimes : "le corps d'Alexia a été volontairement brûlé par l'auteur des faits". Alexia Daval avait-elle changé d'itinéraire ce jour-là ? Où et comment a-t-elle été interceptée ? Connaissait-elle son agresseur ?

Un nouvel appel à témoins a été lancé mercredi visant à "signaler tout fait suspect constaté dans les environs de Gray et de la forêt de Velet-Esmoulin durant le week-end du 28 et 29 octobre 2017." Un feu déclenché en pleine nuit pourrait éventuellement avoir attiré l'attention...