Greenpeace a de nouveau organisé une action coup de poing pour alerter les autorités sur la “vulnérabilité” des piscines où sont entreposés les combustibles usagés des centrales électriques. Pour cela, l’association de défense de l’environnement s’est introduite dans la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche).

L’opération a été menée dès six heures du matin ce mardi dans la centrale de Cruas-Meysse, au bord du Rhône, un peu plus au Nord de Montélimar selon Le Point. Cette opération coup de poing a duré environ deux heures. Deux heures pendant lesquelles les activistes de l’association Greenpeace ont investi les lieux en plusieurs endroits et ainsi démontré sa grande vulnérabilité.

Une action menée sans accroche

Très organisés, ces militants de Greenpeace se sont séparés en petits groupes. L’un allant à la rencontre des gendarmes venus pour les arrêter afin de leur expliquer la nature de leur action. Un autre s’est dirigé vers un des bâtiments proches d’un des réacteurs et y ont laissé des empreintes de mains à la peinture, afin de montrer que ce bâtiment est facilement accessible. Enfin, le dernier groupe est allé se suspendre au-dessus de la piscine où sont gardés les combustibles usagers de la centrale. De là, ils auraient allumé des fumigènes qui ont notamment servi à la mise en scène de leur vidéo publiée plus tard sur le site de l’ONG.

La préfecture de l’Ardèche a confirmé certains de ces éléments à l’AFP, notamment le petit feu d’artifice allumé par les militants.

Mais tout comme EDF, exploitant le site, la préfecture assure que la sûreté du lieu n’a pas été compromise et que “les installations n’ont pas été mises en danger”. 22 personnes ont tout de même été arrêtées à la suite de cette action coup de poing. Une enquête judiciaire est donc en cours et EDF a déjà annoncé qu’il allait porter plainte.

Greenpeace veut alerter sur les dangers des piscines

Dans un communiqué, l’ONG a ensuite rappelé la dangerosité de ces piscines d’entreposage des combustibles usagers conçues “comme des bâtiments classiques”. Selon elle, ces combustibles peuvent représenter un véritable danger au vu de la menace terroriste qui existe en France notamment à cause du niveau de radioactivité de ces piscines hautement combustibles.

L’ONG veut donc alerter sur les risques que représentent ces piscines car mal protégées. Au total, la France compte 63 piscines de ce genre.

Une autre action coup de poing a été menée récemment par l'ONG. Ces neuf participants, dont le directeur général de Greenpeace France, doivent comparaître devant les tribunaux en janvier prochain.