Grand adepte du retour aux mémoires de l'histoire de France, le président de la République, Emmanuel Macron a rendu un poignant hommage aux héros qui ont œuvré et qui continuent à œuvrer pour la tenue de la paix en Europe et dans le Monde.

Pour sa première commémoration du 11 novembre en tant que président de la France, Emmanuel Macron s'est voulu plus solennel que ses prédécesseurs, mettant notamment en lumière l'œuvre portée par Georges Clemenceau. Ainsi, à l'occasion de ce 99e anniversaire de l'armistice sonnant la fin de la Première Guerre Mondiale, le Chef de l'État a tenu à visiter le musée consacré à la victrine du "Père la victoire", dans le lieu-même où il a vécu.

Un appartement du XVIe arrondissement au coeur de la rue Benjamin-Franklin, voilà le point de départ du petit cortège présidentiel prévu pour la journée. Le fondateur d'En Marche a ainsi pu apprécier le cabinet de travail et la bibliothèque où celui qui fut premier ministre durant la guerre reçu pour la seconde fois l'onction de président du Conseil en 1917. Un lieu chargé de souvenirs comme le tout jeune président les aime comme pour rappeler à ceux qui l'oublient un peu vite, que le retour vers l'horreur n'est jamais loin.

Le parcours de mémoire de Macron

Pour la cérémonie d'hommage, Emmanuel Macron s'est rendu au pied de la statue de Georges Clemenceau située en bas des Champs-Élysées. Il y déposera une gerbe de fleurs, avant de remonter paisiblement l'avenue en compagnie de la garde républicaine.

La revue des troupes, celui qui est aussi Chef des Armées la fera place de l'Etoile, un peu avant le dépôt d'une autre gerbe de fleurs, cette fois destinée à la tombe du Soldat inconnu.

Un parcours somme toute lourd en symboles, alors que l'Europe redoute déjà une montée en force du populisme en son sein. Pour l'occasion, le locataire de l'Élysée était entouré de ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy, ainsi que du Chef du Gouvernement Édouard Philippe, de la ministre des Armées Florence Parly, de la maire de Paris Anne Hidalgo, des présidents de l'Assemblée et du Sénat De Rugy et Larcher, du maire de Bordeaux Alain Juppé, mais aussi du chef d'état-major des armées, le général François Lecointre.

Le centenaire de l'événement : déjà les plans de l'Élysée

Dans la foulée de sa marche, Emmanuel Macron a reçu à l'Élysée les pupilles de la Nation pour un défilé, laissant le soin à son Premier ministre de conduire une autre cérémonie donnée durant l'après-midi à Rethondes, là où avait pris place la signature de l'acte.

D'ailleurs, l'organisation des commémorations de l'année prochaine est déjà en route dans les services de l'Élysée.

Les 80 pays belligérants allant de l'Australie en Amérique en passant par l'Europe et l'Afrique y seront conviés. Le Chef de l'État prévoit même se rendre dans les départements les plus touchés par cette guerre et qui aujourd'hui sont durement atteints par la crise économique. Un geste pour un Emmanuel Macron très soucieux d'œuvrer à reconstruire.