Arrêté dans l'après-midi de ce vendredi 10 novembre alors qu'il venait de percuter violemment un petit groupe d'étudiants en banlieue de Toulouse en Haute-Garonne, le conducteur a été interpellé par la police municipale où il est entendu.

Un geste totalement fou qui aurait pu donner à penser pendant un moment qu'il s'agissait d'un acte terroriste, c'est l'essentiel de ce qu'auront pu retenir les personnes qui se trouvaient sur place au moment du drame. En effet, c'est sous les yeux ébahis de quelques passants que l'incroyable scène s'est produite.

Peu avant 16 heures, la banlieue toulousaine est surprise de voir un véhicule foncer de façon subite et volontaire sur des étudiants qui traversaient un passage piéton route Grenade à tout juste quelques pas du campus de l'Institut de Gestion Sociale de Blagnac. Trois passants sont touchés lors du choc, ce sont deux jeunes femmes de 22 et 23 ans, accompagnées d'un jeune homme de 23 ans.

Le conducteur de la voiture sera lui interpellé par une patrouille de la police municipale non loin du lieu de l'incident, à peine quelques minutes après le déroulé de l'incident. Le procureur de Toulouse a décidé d'ouvrir une enquête pour "tentative d'assassinat".

Les victimes sont hors de danger

Ressortissants chinois, les trois victimes du conducteur ont directement été transportées à l'hôpital Purpan de Toulouse pour y être soignées.

Grièvement touchée avec un traumatisme thoracique et une blessure à la jambe, la jeune femme de 23 ans n'a toutefois pas vu son pronostic vital engagé. Pour le jeune homme et l'autre jeune femme, c'est sont respectivement un traumatisme crânien et de légères blessures qui ont été constatés. Une autre jeune femme présente sur les lieux aurait quant à elle été vivement choquée.

L'acteur du délit bien connu de la police

Pour l'heure, l'enquête qui s'est vue confiée à la police judiciaire semble avoir écarté d'emblée l'hypothèse terroriste. Pour le procureur de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, rien dans ce dossier ne laisse à penser pour l'instant à cet ordre d'idée. Ce serait plutôt le "profil psychiatrique" de l'individu qui intéresserait la justice à l'heure actuelle.

Pour le reste, le personnage était recherché pour des faits de droit commun. Et s'il a connu de nombreuses condamnations par le passé, rien qui lui vaudrait d'apparaître dans le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. L'enquête suit donc toujours son cours.

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a tout de suite exprimé son soutien aux jeunes sur Twitter, tandis que la ministre des Transports, Elisabeth Borne s'est brièvement rendue sur le lieu de l'Attaque.