Vous vouliez tout savoir sur l'histoire de l'augmentation pharaonique du Timbre année après année ? Vous souhaitiez savoir pourquoi son Prix a tout simplement doublé depuis le passage à l'euro en 2001 ? C'est le moment ou jamais de comprendre et de prendre connaissance de ce qui cause cette hausse du prix du timbre. En moyenne, il va augmenter d'environ 10% au 1er janvier 2018, la plus forte hausse depuis 2015, l'une des plus importantes de l'histoire.

Tous les tarifs 2018

Pour résumer brièvement les variations tarifaires à prendre en compte dès ce 1er janvier 2018, voici quelques lignes explicatives :

- Le prix de la lettre prioritaire de 0 à 20 grammes (timbre rouge) passe de 0,85 à 0,95 euro (+ 11,8% sur un an),

- Le prix de la lettre verte de 0 à 20 grammes (timbre vert) évolue de 0,73 à 0,80 euro (+ 9,6% sur un an),

- Le prix de l'Ecopli de 0 à 20 grammes grimpe de de 0,71 à 0,78 euro (+ 9,9% sur un an),

- Le prix de la lettre suivie de 0 à 20 grammes passe de 1,13 à 1,20 euro (+ 8,0% sur un an),

- Le prix de la lettre recommandée de 0 à 20 grammes évolue de 3,95 à 4,05 euros (+ 2,0% sur un an).

- Les colis (Colissimo) augmentent aussi de 1,5% (en métropole, en outre-mer, et en offre internationale).

Les entreprises ne sont pas en reste. Les tarifs qui les concernent, dits "hors timbre-poste", progressent aussi de manière significative : de 9,6% pour la lettre prioritaire à 3,78% pour la lettre recommandée.

L'augmentation du prix du timbre ? Pas de la seule responsabilité de La Poste !

C'est la poste qui fixe chaque année le prix du timbre. Certes. Mais la célèbre entreprise publique au logo presque ancestral doit tout de même obtenir l'aval d'une autorité administrative indépendante peu connue du grand public mais ô combien influente : l'ARCEP (l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).

Cette dernière, qui sévit depuis 1997, et censée être dépendante de l'intervention de l'État français (censée, car son budget est voté par l'État et ses membres sont nommés par les présidents de la République, du Sénat, et de l'Assemblée nationale...), au même titre que le CSA pour le secteur de l'audiovisuel.

Et c'est l'ARCEP qui a autorisé La Poste à procéder à de telles hausses tarifaires.

Les augmentations de ces dernières années découlent en réalité d'un plan pluriannuel fixé par l'Autorité pour la période 2015-2018, approuvé dans une décision rendue le 22 juillet 2014. En somme : La Poste demande, et l'ARCEP autorise. En 2019, on imagine que la hausse sera bien plus faible, et c'est tant mieux.

Les services postaux : 0,15% de la consommation totale des ménages français

Pour justifier notamment l'augmentation significative des services postaux, La Poste se réfère aux chiffres de la consommation, et à l'inflation. Selon l'INSEE, les ménages français dépensent, en moyenne, 43 euros par an en services postaux, dont 26,8 euros rien que pour les lettres ordinaires. Avec la hausse tarifaire générale, le panier moyen devrait augmenter de 3 euros, et passer à 46,7 euros par ménage. Mais la baisse des volumes (on s'échange de moins en moins de lettres !) ferait retomber ce panier à 43,3 euros par ménage.

L'ARCEP et La Poste justifient ces ajustements tarifaires par l'infime part des services postaux dans le budget total des français : il serait de l'ordre de 0,15%.

Mais comme le dit l'adage, il n'y a pas de petites économies... et au final : ce sont surtout les Français qui risquent d'en pâtir le plus.