Chaque année, et encore plus depuis que la France a été frappée par plusieurs attentats, la sécurisation de la nuit de la saint-sylvestre est une priorité majeure du ministère de l'Intérieur. Vendredi 29 décembre, le ministre Gérard Collomb a détaillé les mesures qui seront mises en oeuvre ce dimanche 31 décembre, sur tout le territoire. Cette date pousse beaucoup de Français et de touristes à fréquenter les lieux publics, très prisés pour fêter le passage à la nouvelle année. Blasting News lève le voile sur le dispositif majuscule prévu par les autorités.

Près de 140 000 membres des forces de sécurité mobilisés

Le territoire national sera couvert par la dispositif Vigipirate. Le plan mettra en oeuvre la sécurisation des lieux de rassemblement et des grands espaces commerciaux, mais aussi des infrastructures de transports publics, extrêmement sollicités par les Français durant les fêtes de fin d'année. Sur tout le territoire, les préfets ont la possibilité d'établir des périmètres de protection, de manière à sécuriser les lieux qui génèrent une grande affluence, comme le permet la loi du 30 octobre 2017, renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Ce sera notamment le cas sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées.

Beaucoup de citoyens se "laissent aller" et peuvent être tentés par un excès d'alcool ou une prise de stupéfiants. C'est pourquoi les contrôles routiers seront renforcés. Des opérations ciblées seront aussi menées pour dissuader les Français à prendre le volant après avoir consommé de l'alcool.

Ce 31 décembre 2017, le dispositif sera tout à fait exceptionnel, puisque ce sont 139 400 membres des forces de sécurité qui seront mobilisés : soit 56 000 policiers, 36 000 gendarmes, 7 000 militaires de l'opération "Sentinelle", et quelques 39 800 sapeurs-pompiers, sapeurs-sauveteurs et démineurs, répartis sur tout le territoire.

En 2016, ils étaient plus de 100 000 à être sur le pont pour la nuit de la Saint-Sylvestre. 454 personnes avaient été interpellées, et 301 d'entre elles furent placées en garde à vue. On avait également noté une légèrement augmentation du nombre de véhicules brûlés : 650 contre 602 l'année d'avant.

Deux CRS avaient été contusionnés par des jets de pierre à Nice, et un sapeur-pompier fut légèrement touché à Oyonnax, en intervenant sur un incendie de véhicules.

Mais cette nuit du 31 décembre 2016 avait surtout été tragique pour la Turquie. A Istanbul, une attaque avait provoqué la mort de 39 personnes.