Trains complets, voyages dans des conditions déplorables, retards, annulations, gares engorgées, le premier jour des vacances de Noël tourne à la catastrophe pour les voyageurs souhaitant rejoindre leur famille pour les fêtes. Depuis hier, certaines gares parisiennes ne désemplissent pas et la très forte affluence de passagers a occasionné une véritable pagaille, en particulier dans les gares de Bercy et Austerlitz. La SNCF est rapidement accusée d'avoir pratiqué une surréservation par les voyageurs, qui n'hésitent pas à exprimer leur colère sur les réseaux sociaux.

"C'était l'apocalypse !"

L'engorgement dans les gares est tel que nombreux sont les usagers à ne pas pouvoir accéder aux quais. Impossible pour certains voyageurs d'acheter un ticket, d'accéder au guichet, pire encore, de monter dans leur train. Et pour ceux qui ont réussi à y accéder, quelle ne fut pas leur surprise en découvrant un train déjà complet. "On a passé la quasi-totalité du voyage debout. Il y a avait des familles, des enfants qui s’installaient un peu partout. Nos voisins étaient dans les toilettes. C’était l’apocalypse !", raconte cette jeune voyageuse.

Des scènes identiques ce sont produites à la Gare de Lyon, où des bousculades se sont créées à cause des passagers qui tentaient de rentrer de force aux portes des trains.

La SNCF a même dû employer des agents de sécurité pour empêcher que la situation ne dégénère. L'effet boule de neige n'a fait que s'amplifier au cours de la journée d'hier. Sans information de la part de la SNCF, les voyageurs désemparés par les longs retards, l'énorme affluence et la désorganisation ont fini par perdre patience.

Ils accusent la SNCF d'avoir vendu trop de billets !

Un pic d'affluence historique

Les gares parisiennes, en particulier celles d'Austerlitz, Bercy et Lyon, connaissent une affluence hors du commun depuis hier samedi 23 décembre.

Cette année, le premier jour des vacances scolaires est également le premier jour du week-end qui s'annonce chargé pour la SNCF. En effet, près de 1,7 millions de voyageurs sont attendus dans les gares françaises. La société ferroviaire prévoit 465 000 passagers en gare de Lyon et 420 000 à Montparnasse. Un flux important qui génère d'énormes difficultés. La cohue sur les quais, dans les gares et même dans les trains (pour les voyageurs qui ont réussi à y accéder) agace les usagers révoltés par la situation ingérable. Toutefois, la SCNF continue de nier toute désorganisation ou surréservation de billets...

Une surréservation ? La SNCF nie

Après avoir été accusée par les voyageurs mécontents d'avoir pratiqué la surréservation, un porte-parole de la SNCF à affirmé dans Le Parisien que la surréservation est pratiquée tous les jours.

Le but étant d'augmenter les chances de remplir les trains, week-end de Noël inclus. L'entreprise de transports a reconnu que les 14 000 TGV mis en service pendant les vacances de Noël ont été rempli à 100%. "L'immense majorité des passagers voyageront sans aucun problème" assure la SNCF qui semble se voiler la face sur la situation chaotique que vivent les vacanciers. 2 500 personnes ont été impactées par les dysfonctionnements de ce week-end.

Pour Mathias Vicherat, le directeur général adjoint du groupe SNCF, "la forte affluence est due au nombre trop important de voyageurs qui montent sans réservation dans les trains TGV et TER".

Afin de désengorger les gares a plus vite, la SNCF assure qu'elle fera circuler un maximum de trains supplémentaires et invite les personnes qui n'ont pas de billets réservés à ne pas monter dans les trains, ni venir en gare. La société a présenté ses excuses.