L'histoire de l'accident, tout le monde la connait. Le 14 décembre dernier, alors que des élèves rentraient chez eux après une journée de cours, le bus qui les raccompagnait est entré en collision avec un TER au niveau d'un passage à niveau. Ce terrible drame a enlevé la vie à 6 enfants. Très rapidement, la justice s'est tournée vers la conductrice du bus scolaire afin de connaitre jusqu'où sa responsabilité pouvait être engagée. Le 20 décembre, soit 6 jours après les faits, elle était inculpée pour "homicide et blessures involontaires par imprudence".

Mais la grande question a surtout été de savoir si les barrières étaient au moment du passage du TER, baissées ou non. De nouveaux témoignages viennent de peser un peu plus sur la balance de la justice en défaveur de la conductrice.

Millas : la conductrice face à de nouveaux témoignages accablants

Déjà 6 personnes présentes sur les lieux, dont la conductrice du TER et sa stagiaire, ont témoigné contre la conductrice du bus affirmant que les barrières du passage à niveaux étaient bien fermées et que c'est le bus qui a forcé le passage. La conductrice elle affirme l'inverse. Elle n'a même pas vu de signal lumineux indiquant la fermeture des barrières.

Il y a deux jours, une des collégiennes qui était au premier rang du bus est sortie de son silence apportant ainsi un nouvel élément dans l'enquête.

"J’ai vu que la barrière était fermée et c'est le bus qui l’a poussée. Elle s’est ensuite cassée. Le bus a continué à rouler doucement. Le train rouge est arrivé à ce moment. Ensuite, je ne me souviens plus de rien."

Les expertises abondent aussi en défaveur de la conductrice du bus. D'après leurs relevés, le TER roulait à 75 km/h et le bu à 12km/h.

Ce dernier n'aurait pas freiné à la hauteur des barrières ce que prouveraient les traces qui se trouvent à l'avant du bus, comme si celui-ci avait touché les barrières avant de passer.

L'état de santé de la conductrice et un SMS au coeur de l'enquête

Le jour de l'accident était aussi la date anniversaire de la mort du père de la conductrice qui depuis cette date prenait des médicaments.

Même si cette dernière affirme avoir été en bonne santé au moment des faits et avoir bien dormit la veille, le doute subsiste quant à ses capacités réelles.

De plus, un SMS a été envoyé à la conductrice quelques secondes avant le drame. Ce dernier, bien qu'il n'ai pas été ouvert aurait peut-être pu déranger la conductrice en s'allumant ce qui l'aurait déconcentrée dans sa conduite. L'enquête sera donc longue et complexe afin de déterminer les responsables. L'attente sera surtout trop longue pour les familles des victimes qui attendent des réponses.