Roland Garros, le temple du Tennis, (la Mecque aussi, soyons équitables...) bat de l'aile à l'unisson du pays qui a enfanté les Internationaux de France en 1925. Préciser "à l'unisson" est un doux euphémisme : il pleut autant sur le court que dans les serres tropicales du jardin des plantes, et l'hécatombe des joueurs nationaux ressemble fort à la débâcle du gouvernement. Pour rentabiliser leur présence, les journalistes n'ont rien d'autre à faire que de jouer les voyeurs en reluquant les "people" avachis dans les box VIP, et qui baillent entre deux coups droits.

Il faut vraiment que ça tourne mal pour assister impuissant à cette invasion de clichés sans intérêt. Ce détournement de l'attention prouve à quel point la décadente société se désintéresse de l'essentiel.

Où est le sport ?

Qu'y a-t-il à ce point de passionnant à prendre en photo ces tribunes clairsemées ? Il fut un temps où il n'aurait pas fait bon ramener ce type de cliché au "rédac chef"... au prix que coûtait la pellicule, mieux valait être pragmatique et efficace. On assiste à un délabrement, une suite de glissades dans l'abîme sans fin de la médiocrité. Certains appellent cela de la presse à sensation ! Moi j'appelle cela de la presse en récession.

Le seul avantage de détourner l'attention du quidam depuis le court vers les gradins, c'est de permettre de faire oublier le niveau de nos joueurs.

Quand on pense qu'il faut remonter jusqu'en 1983, et le coup de maître de Noah, pour pousser un cocorico ! 33 ans et rien ne se passe ! Finalement messieurs les "journalistes", vous avez parfaitement raison : mieux vaut jouer les voyeurs malsains que d'assister à l'hécatombe.

D'ailleurs le niveau même du gotha a chuté : on comprend, en période de crise, à quel point il est nécessaire pour les "starisés" éphémères de se pavaner à Roland Garros.

Certainement en manque d'une ou deux subventions pour tourner un navet, et pouvoir aligner un nombre suffisant d'heures afin de toucher les allocations, ces stars pour midinettes écervelées ne contribuent aucunement à glorifier la mémoire du tennis français. Mis à part Hugh Grant, la brochette "frenchie" n'a rien de folichon, et ne porte pas à l'extase. Monaco, c'est tout de même la pointure au-dessus !

Le tennis c'est chouette ! Dommage qu'à Roland Garros, pendant les Internationaux de France, on en parle si peu.