Ce soir, c'est le grand soir. Trois semaines après la désastreuse élimination subie face au Barça en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain va devoir mettre du phare sur ses idées noires pour sauver sa saison. En ce sens, la finale de la coupe de la Ligue, qui oppose cette année les deux meilleures équipes de France, tombe à point nommé. Sa couronne de champion de France disputée par une AS Monaco virtuose de l'offensive, le club de la capitale n'a pas le choix : il doit s'imposer au Parc OL de Décines (Rhône). "Une défaite leur mettrait un coup derrière la tête, alors que Monaco serait euphorique. En plus, il y aura tout un environnement négatif autour du PSG, la pression des médias, les supporters mécontents et tout le toutim. Il y a une énorme pression sur Paris, une vraie nécessité de gagner", atteste Édouard Cissé, qui connaît bien les deux formations.

Fort du retour de Falcao, le leader de Ligue 1 a les moyens d'inquiéter son alter-ego parisien. Problème : dans quel état Leonardo Jardim a-t-il récupéré ses internationaux ? Certains n'ont pas passé une semaine idyllique en sélection, comme Sidibé ou Bakayoko. Souffrant des côtes au Luxembourg, le latéral semble avoir bien récupéré. Son compère de l'entrejeu, lui, sera observé pour sa capacité à réagir et à recouvrer la pleine mesure de ses moyens après une entrée en matière internationale compliquée contre l'Espagne.

M'Bappé voit le PSG favori

L'autre facteur X de cette finale, c'est le rendement de Kylian M'Bappé. Peu en réussite mardi face à la Roja, le néo-international a eu le mérite d'exprimer ses qualités.

Saura-t-il cependant surmonter l'épreuve des émotions ? Pour M'Bappé, ce n'est pas le sujet. Paris reste la bête à abattre. "Aujourd’hui, le Paris Saint-Germain a certes perdu contre Barcelone, mais ce que je déteste, c’est qu’on remette tout en cause. C’est vrai que ça a été une catastrophe pour le football français, mais le Paris Saint-Germain reste le Paris Saint-Germain", a affirmé le champion d'Europe U 19 mardi soir, avant de manier l'hyperbole : "Ce qui s’est passé (à Barcelone) n’arrivera plus pendant au moins 90 ans.

Il faut quand même respecter cette équipe qui est favorite samedi". Une façon habile de reporter la pression sur l'adversaire.

Cavani, vers le grand 8 en finale avec le PSG

M'Bappé n'est pas dupe. À Paris, on aime ces matches couperets à l'image d'Edinson Cavani. En quatre finales nationales disputées sous le maillot bleu et rouge, l'attaquant uruguayen a inscrit sept buts.

En cas de nouvelle réussite (la 8e du nom) ce soir, El matador atteindrait le cap des 120 réalisations sous le maillot du PSG. Annoncé en pointe sur les premières compositions annoncées, Cavani pourra compter sur le soutien du maestro Pastore, lequel éclaire le jeu parisien depuis son retour. Mais l'ancien buteur du Napoli devra surtout prendre cette finale à bras-le-corps pour la marquer de son empreinte et, ainsi, éviter d'avoir à souffrir des comparaisons avec son prédécesseur, Zlatan Ibrahimovic.