Ainsi, la fable rocambolesque du PSG version Qatar continue de s'écrire sur le mode de la farce, mais, cette fois-ci, sous la forme d'une véritable ruée vers l'or inversée qui voit le club parisien, au mépris du Fair-Play Financier de l'UEFA, pris d'une insatiable fièvre acheteuse assortie d'une forme de déni (de grossesse ou de richesse, c'est selon...) grotesque résumé par son impayable 'Don Salluste' qatari, Nasser Al-Khelaïfi, Président du club : " Neymar est venu pour le projet, pas pour l'argent "...

Retour des Galactiques et du 'Cheikh en blanc' au PSG : une pluie d'or et d'étoiles pour un Parc des Princes des "Milles et une Nuits"

Voilà donc, le PSG, désormais, dans la cour des Grands avec le recrutement du théorique troisième meilleur joueur du monde, après les indétrônables Messi et Ronaldo.

L'arrivée de Neymar est, reconnaissons-le, comme si, soudain, le génie des "Milles et une Nuits " avait été débauché par le PSG pour, en toute impunité, redonner du crédit (illimité?) au fameux projet fantôme du club parisien : une forme de rachat de crédit, somme toute. D'ailleurs, l'argent, même si c'est le nerf de la guerre, c'est un peu la seule forme de projet qu'a laissé, jusqu'ici, entrevoir le club de la Porte d'Auteuil, qui, a, déjà, dépensé, peu ou prou, un milliard d'euros en transfert de joueurs depuis que le Qatar via son fond d'investissement, QSI, a racheté le club en mai 2011. Il est à noter qu'au terme de cette transaction, QSI ne détenait que 70 % des parts, mais, depuis lors, a racheté la totalité des parts restantes pour devenir actionnaire à 100 % : une démarche pas anodine et qui souligne combien, du point de vue qatarien, le pouvoir ne se partage pas.

La récente perte du titre de Champion de France, a, semble-t-il, marqué un tournant en sonnant le glas du confortable vivotage dans lequel, faute d'opposition en Ligue 1, s'était, progressivement, installée la formation francilienne. De même, l'humiliante Remontada du 8 mars dernier, infligée par le FC Barcelone, avait, déjà, illustré combien l'effectif parisien, pourtant richement doté, ne pouvait rivaliser avec celui d'un vrai cador européen regorgeant de stars mondiales.

Il est vraisemblable qu'au moment du bilan de la saison qui ne s'est, certainement pas, fait à Paris mais à Doha, l'Émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a dû faire, très vivement, savoir qu'il avait très peu goûté ce cinglant double camouflet et les railleries, à ce titre, qui ont fait la une de la presse internationale.

Il faut donc voir, dans l'arrivée de Neymar, le retentissant symbole d'une reprise en mains, très ferme, du faucon du Qatar et le signe qu'il a entériné, de façon définitive, une montée de gamme du club avec ce spectaculaire transfert qui en annonce d'autres. En tout cas, faute de projet réel, il semblerait que le PSG se cantonne à ce bon vieux 'copié-collé' made in Qatar qui, quelque part, applique à la lettre son slogan " Rêvons plus grand " en reproduisant, simplement, le modèle de la politique des stars cher au Président du Real Madrid. Voilà la méthode coué appliquée à la lettre par l'Émir du Qatar et impulsée au club parisien : il ne s'agit, ni plus ni moins, que de faire un pseudo-projet neuf avec le vieux concept madridista des Galactiques, sachant, qu'en plus, comme ce bon Florentino Perez n'a pas de copyright, le concept, au moins, lui, est cadeau, et, pour tout le reste, il y a un bon samaritain, le 'Cheikh en blanc'. En effet, alors que tout le monde pensait que le PSG avait dépensé tout son budget Mercato dans l'acquisition du capitaine de la seleçao, il semblerait, au contraire, surtout après avoir si bien fait la nique à l'UEFA et son Fair-Play Financier, que cela ne soit que le début de l'offensive, tous azimuts, de la " Folie des grandeurs " qatarienne.

Ainsi, les prochaines cibles premiums dans le collimateur du PSG ne sont, excusez du peu, rien d'autre que les deux joueurs les plus convoités sur le marché, à savoir : le français, Kylian Mbappé, et, le chilien, Alexis Sanchez...

L'exorcisme qatari de la Remontada : verra-t-on, bientôt, après son démantèlement au Barça, une 'MSN' (Mbappé, Sanchez, Neymar), nouvelle formule, au PSG ?

Le premier, Kylian Mbappé, jeune prodige de 18 ans, natif de région parisienne est convoité par les plus grandes écuries européennes dont, notamment, le Real Madrid qui en a fait sa priorité mais se heurte au prix exorbitant demandé par son club, l'AS Monaco, soit 180 millions d'euros. Le second, Alexis Sanchez, pourtant dans sa dernière année de contrat, va, selon le journal anglais " The Independent ", faire l'objet d'une offre de 88 millions d'euros proposée par le club de la Capitale à son club, Arsenal, pour tenter d'infléchir leur décision de garder le joueur chilien encore une saison au risque de le voir partir gratuitement.

"La Folie des grandeurs" du PSG n'est pas qu'une promesse, car, d'après la rédaction de l'émission 'Téléfoot' de TF1, le club parisien s'apprête, également, à formuler une première proposition aux monégasques de l'ordre de 155 millions d'euros pour rapatrier la nouvelle pépite française qui ne serait pas insensible à un retour en grandes pompes dans sa région d'origine. Bref, le Paris-Saint-Germain semble, potentiellement, décidé à dépenser, encore, près de 270 millions d'euros (!!!) pour s'offrir, au final, dès cet été, une force de frappe trois étoiles qui est la marque de fabrique des deux meilleurs clubs du monde : le Real Madrid, avec sa 'BBC' (Bale, Benzema, Cristiano Ronaldo), et, le Barça, avec sa feue 'MSN' (Messi, Suarez, Neymar).

Le PSG veut donc, visiblement, lui aussi, se constituer un trident offensif, soit une " MSN " (Mbappé, Sanchez, Neymar) nouvelle formule, qui serait le troll le plus jubilatoire et dévastateur adressé au FC Barcelone qui, lui, a, si infortunément ou presque, perdu la sienne vu que Neymar est, désormais, à Paris. En même temps, avec cette frénésie sonnante et trébuchante, sorte d'exorcisme qatari de la Remontada, il ne faut pas s'étonner si, signe des temps, les jeunes du centre de formation du PSG (si, si, il paraît qu'il y en a un, mais, sans doute, sans projet, lui aussi...) ont tous décampé comme des lapins sans demander leur reste car ils ont, tous, fait le même constat : il n'y a ni avenir ni vrai projet au club si ce n'est, uniquement, le bon vouloir du Prince.

D'ailleurs, depuis le début, l'Ère QSI a toujours été basée autant sur de la com' que sur du concept fugace et volatile à l'image de l'inconsistance de son équipe professionnelle (ou supposée l'être...). En effet, le club parisien, en quart de finale de la Champions League contre le Barça, après avoir pourtant gagné 4-0 à l'aller, s'est, littéralement, désagrégé pour aller prendre une " Remontada ", pleine poire (pour ne pas dire ailleurs...), au Camp Nou, et, être étrillée, de la façon la plus indigente (un comble pour son si richissime Émir...) au champ du déshonneur d'une " masochiste débandade " qui va, c'est peu cas de le dire, rester dans " les an(n)ales " du PSG ", devenu à cette occasion, la risée du monde entier. Le plus désopilant a été de voir cette équipe (ou supposée l'être...) de 'Tartarin de Tarascon' avoir twitté victoire et vendu, comme si tué, la peau de l'ours catalan avant même d'avoir joué le match retour !

Comment est-il possible d'oublier ou de se lasser, dans un tweet resté fameux, de la suffisance affichée par Adrien Rabiot, après la si brillante mais si stérile première manche, qui, après l'incroyable renversement de situation dans la seconde, lui est revenue à la figure mais, aussi et surtout, à celle de son club, comme un tsunami de railleries déchaîné par des réseaux sociaux qui s'en sont donnés à cœur joie ?

C'est pourquoi, il est plus que probable que c'est, ce fatidique 8 mars 2017, lors de cette déculottée si infamante, qu'est né, au PSG, ce néo-concept des Galactiques made in Qatar. Ainsi, l'équipe et l'encadrement du club parisien auraient dû s'inspirer de ce que disait Jean de La Bruyère dans " Caractères " (c'est un doux euphémisme de dire que les parisiens ont manqué de cela pour ne pas dire d'autres choses...) pour ne pas irriter leur suzerain : " Rien ne fait plus d'honneur au Prince que la modestie de son favori "...

Fin de la Septième Partie et à suivre...