Le Real Madrid de l'entraineur français Zinédine Zidane, après un début de saison idéal qui l'a vu triompher de Manchester United en Supercoupe d'Europe, puis du FC Barcelone en Supercoupe d'Espagne, est à la peine en championnat puisque le club n'a remporté qu'un seul de ses quatre derniers matchs dans cette compétition, et n'a jamais triomphé à domicile en trois rencontres. Il s'y est incliné dernièrement contre le Bétis Seville (défaite 1-0). Logiquement le premier visé, Zinédine Zidane a manié l'ironie face aux journalistes en conférence de presse, affirmant qu'il n'était pas devenu soudainement le "chat noir".

Il faisait référence à la chance qu'on lui prête et dont on l'affuble depuis sa prise de fonction.

En dépit de l'actuel manque d'efficacité offensive du club madrilène, Zidane est apparu très optimiste quant au sursaut rapide de son équipe: Il s'est même dit convaincu que le club allait rectifier le tir et "le faire" dès demain. Il est vrai qu'Alavès, prochain adversaire du Real Madrid, bon dernier du championnat et en extrême difficulté, semble être l'adversaire idéale pour se refaire la cerise.

Zinedine Zidane, malgré les sept points déjà concédés par le Real Madrid à son grand rival Barcelonais en championnat, s'il n'a de surcroît remporté qu'un seul de ses quatre derniers matchs de championnat, aucun à domicile en trois journées, et qu'il s'il sort d'une honteuse défaite à Santiago Bernabeu face au Bétis Séville, ne perd pas de vu les objectifs initiaux du club.

Il croit dur comme fer aux chances madrilènes d'être à la lutte pour le titre en Liga jusqu'à la fin de la saison: aux journalistes, il a expliqué que 10 ou 15 points de retard au classement n'était rien, et que dans une saison toutes les équipes à un moment ou à un autre pouvaient et allaient connaître des hauts et des bas.

Un Zidane toujours en quête de légitimité ?

Si Zinédine Zidane a pris le parti de l'humour teinté d'ironie pour dédramatiser la situation du Real Madrid en ce début de saison, sa réponse met en exergue une étonnante réalité; Il semble qu'il doive toujours convaincre les derniers sceptiques, convaincus, ou non persuadés du contraire, qu'il doit ses débuts d'entraîneur en fanfare à sa bonne étoile.

Dans cette perspective, en plus d'être à charge émotionnellement du fait de la présence de son fils Enzo dans les rangs adverses, le match à venir aura encore une fois valeur de test pour Zidane, en quête de légitimité.

Mais il semble en avoir bien conscience quand au cours de sa conférence de presse il déclare pour finir que l'équipe devait faire ses preuves samedi et que par la même occasion il devait se montrer digne d'être à ce poste.