Ce 13 septembre 2017 fera date dans l'histoire du sport français. 100 ans après, Paris orchestrera bien ses troisièmes olympiades après 1900 et 1924. Pourtant rien ne fut facile, surtout après la déconvenue de Singapour 2005. Paris a dû se relever et voici les étapes de sa régénérescence sportive et internationale.

Se relever de l'échec de 2012

Petit rappel : Londres a finalement raflé la mise de ... quatre voix de plus que son homologue parisien (54/50 votes), à la surprise générale pour l'obtention des JO 2012. Les Britanniques organiseront sept ans plus tard les seconds jeux les plus chers de l'histoire.

Une incroyable désillusion tant la majorité des observateurs voyait Paris vainqueur. Les raisons a cet échec cuisant ? Une candidature jugée trop franco-française. "Nous avons compris que notre cible devait être internationale. Il fallait convaincre le monde" constate Michael Aloisio, directeur adjoint du comité Paris 2024 et ancien champion de France de taek-wondo. Son slogan "Made for sharing" comprenez "Venez partager" en témoigne. L'omniprésence de personnalités politiques ont aussi gangrené une candidature au départ sportif. Pour Paris 2024, le mouvement sportif a été placé au coeur du projet avec Tony Estanguet qui est devenu l'homme fort de cette gouvernance.

Nilesi, Lorant, Lee ... Les personnes de l'ombre

Mais pour réussir son coup, faut-il savoir s'entourer des meilleurs. Saint-Clair Milesi, Sophie Lorant, Mike Lee.

Ces noms vous dit rien mais c'est à eux que la France doit sa victoire. Respectivement aux relations internationales, à la communication et aux relations extérieurs, ces trois personnes recrutés par le comité de candidature 2024 ont donné de la crédibilité au dossier parisien. Milesi, qui a participé au succès Rio 2016, possède une solide expérience des évenèments sportifs.

L'Italo-brésilien de 45 ans a redorer le blason de Paris 2024 et séduit les membres du CIO à l'étranger. Sophie Lorant, participant à l'organisation des JO Londres 2012, a été stratège en s'occupant d'identifier les cibles à séduire "en analysant les rapports de force et d'influence" confie-t-elle dans Le Parisien. Mike Lee, bourreau de Paris pour les JO 2012, s'est appuyé sur sa redoutable agence Vero Communications pour tout savoir sur les membres du Comité Internationale Olympique. Bref, un jeu de lobbying et de poker menteur mais qui ont apporté un regard neuf et un succès de prestige.

Et maintenant le plus dur commence

6.6 milliards d'euros. C'est le budget pour l'organisation de ces olympiades 2024, dont une moitié de fonds publics.

D'abord réticente, la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a donné son accord pour des JO moins coûteux mais tout aussi efficace. Le cas actuel de Rio 2016, soupçonné de corruption sur l'attribution de ses JO, fait figure d'épouvantail. Reste à voir si ces chiffres seront respectés. Par ailleurs, la ministre des sports Laura Flessel a donné comme objectif de glaner 80 médailles pour la délégation tricolore. Paris aura donc sept ans pour préparer ses jeux, avant ce fameux 2 août 2024, date de la cérémonie d'ouverture.