Personne n'a pu ignorer la prise de bec entre Neymar et Edinson Cavani ce dimanche au cours du match opposant le PSG à l'Olympique Lyonnais. C'est d'abord un coup-franc que les deux hommes se sont disputés, Neymar ayant le dernier mot grâce notamment à l'intervention de Daniel Alves, puis un penalty que Cavani a absolument tenu à tenter de transformer malgré la pression de Neymar, en vain. Le Brésilien confirme que s'il a décidé de rejoindre le PSG cet été, ce n'est pas pour jouer le rôle de second couteau. Lui aussi aimerait soigner ses statistiques grâce aux penalties, mais l'Uruguayen ne semble pas décidé à lâcher son bout de gras.

L'Equipe révèle d'ailleurs que l'embrouille s'est poursuivie dans le vestiaire parisien à l'issue du match, où le ton serait encore monté d'un cran. Le quotidien dévoile qu'il a même fallu l'intervention des deux compatriotes de la star brésilienne, Marquinhos et Thiago Silva, pour calmer les esprits. Sous la pression médiatique à la sortie du Parc des Princes, Edinson Cavani a pourtant tenu à étouffer le brasier en minimisant la gravité de l'altercation. L'Uruguayen assure que la bouderie entre les deux attaquants sud-américains relevait plus d'une relation normale de joueurs au sein d'un vestiaire que de conflit à proprement parler. Il ajoute qu'il n'y a aucun problème, et que le groupe dans son ensemble fait preuve de bonne volonté pour aider le prodige Brésilien à s'adapter au mieux à son nouvel environnement.

Une discussion entre les deux hommes, supervisée par Unai Emery aura tout de même probablement lieu dans la semaine, afin de poser le problème à plat et ainsi clarifier l'obscure situation.

Une prime de meilleur buteur au cœur du conflit ?

Si l'on évoque fréquemment la guerre d'ego opposant Neymar et Cavani, on parle moins souvent de la prime d'environ un million d'euros que touchera l'Uruguayen s'il termine en tête du classement des buteurs de Ligue 1 à l'issue de la saison.

C'est mentionné noir sur blanc dans son contrat, comme ça l'était dans celui de son prédécesseur à la pointe de l'attaque parisienne Zlatan Ibrahimovic. On comprend alors qu'El Matador ne soit pas disposé à céder au prodige de la Seleçao le privilège de tirer les penalties. Cela ne l'empêche toutefois pas de se donner à fond pour son équipe une fois sur le terrain, tant par ses appels incessants que dans ses replis défensifs, Edinson Cavani faisant certainement partie des avant-centres les plus besogneux dans le domaine.

Mais son objectif premier reste de glisser lui-même le ballon dans le filet adverse, tandis que celui de Neymar relève certainement plus de soigner ses statistiques afin de titiller les deux monstres de Liga dans la course au sacro-saint Ballon d'or.