Roger Federer vient de remporter un sixième titre cette saison et surtout son 94e tournoi en carrière à 36 ans. A cet âge là, on peut légitimement se poser la question à savoir si le Suisse va pouvoir oui ou non atteindre la marque impressionnante de cent victoires dans une vie de tennisman déjà sacrément bien remplie.

Il y a un an, on ne savait pas quoi penser de la pause qu’avait décidé de s’octroyer Federer pour régler ses problèmes de dos. Aujourd’hui, au lendemain d’un nouveau sacre au Masters 1000 de Shanghai face au numéro un mondial, on a retrouvé l’homme souverain qui domine le Tennis mondial depuis presque plus de quinze ans.

Alors que la saison n’est pas pas encore terminée, « Rodgeur » réalise une saison exceptionnelle comme à ses plus beaux jours et possède même un bilan jamais imité par le passé sur son meilleur ennemi Rafael Nadal avec cinq victoires dont quatre en finales dont celle de ce dimanche en Chine.

Sa santé et sa gestion du calendrier comme priorité

Tout laisse donc penser qu’avec son bilan 2017, six titres et pas des moindres (trois Masters 1000) et deux Grand Chelems (Open d’Australie et Wimbledon) que le Bâlois peut atteindre cette barre des cent titres voire la dépasser. Mathématiquement, c’est simple. S’il fait aussi bien que cette saison l’an prochain avec six titres remportés (série en cours en 2017), il terminera 2018 avec cent titres.

Ni plus, ni moins. Il aura besoin de plus ou moins de succès selon la fin de cette saison où il devrait normalement s’aligner à Bâle, Bercy et au Masters. Il pourrait alors terminer l’année avec quatre-vingt-dix-sept victoires en tournoi au compteur.

Mais le tennis n’est pas un calcul scientifique. Le sport en général ne se prévoit pas ainsi.

Plus que les titres accumulés cette année, c’est la manière qui nous fait penser qu’il franchira ce cap. Des victoires en veux-tu, en voilà contre le meilleur adversaire possible, des titres en Grand Chelems et un niveau de jeu remarquable. Le meilleur. Malgré cela, tout peut s’enrayer et très vite. Une blessure et c’est fini.

Surtout à trente-six ans. Si ce n’est peut-être pas un objectif pour lui, il est certain que Federer a ce chiffre dans un coin de sa tête tout comme il a le record de 109 victoires de Jimmy Connors dans le viseur. Il l’a répété à plusieurs reprises : sa longévité passera par un aménagement de son calendrier, jouer moins et choisir ses tournois, logiquement les plus importants pour pouvoir être encore compétitif. Roger Federer, nous, on veut le voir passer la barre… des 40 ans sur un court de tennis.