Si la plupart des aficionados du ballon rond s'accordent sur le fait que le PSG est désormais en mesure d'inscrire son nom au palmarès de la sacro-sainte Ligue des Champions, Unai Emery est encore loin de faire l'unanimité auprès des observateurs et certains doutes subsistent quant à sa capacité à gérer un effectif de cette qualité.

Après une carrière de joueur en dents de scie où il évolua principalement en deuxième division espagnole, le gominé n'a néanmoins pas à rougir de sa reconversion comme entraîneur. Passé par Alméria, Valence ou le Spartak Moscou (2012), c'est au FC Séville qu'il s'illustre principalement en remportant trois Europa League consécutives (2013 à 2016).

Il tape alors dans l'œil de Nasser Al Khelaïfi qui, avide de titres, cherche à faire passer un cap au club de la capitale et débauche alors le technicien espagnol faute de mieux.

Mais Unai Emery était-il réellement l'homme de la situation ?

Un style de jeu inadapté au PSG ?

Unai Emery est adepte d'un jeu basé sur la verticalité, s'appuyant sur un pressing intense et une récupération agressive, voire harcelante. Comme il l'a démontré notamment à Séville, il est capable d'obtenir le meilleur de chacun, d'optimiser au maximum le potentiel d'un groupe en s'adaptant à des effectifs pas toujours pléthoriques. Une sorte d'anti-star qu'on s'est amusé à entourer de vedettes. Mais Unai Emery, c'est avant tout un besogneux qui privilégie les longues séances vidéos, insistant sur l'importance des latéraux capables de se projeter rapidement pour crucifier les défenses par des contre-attaques meurtrières.

Mais si ce genre de dispositif tactique n'a rien de déshonorant, est-il néanmoins adapté à un effectif composé d'étoiles comme celui du Paris-Saint-Germain ? Peut-il s'adapter au jeu d'un groupe censé être supérieur, avoir la possession et ainsi rester maître de son propre destin ?

Le constat est malheureusement plutôt limpide : lorsqu'il doit dominer, faire lui-même le jeu, Emery ne propose pas grand chose et ne se repose que sur les individualités.

Peut-être n'est-il destiné qu'à demeurer un bon coach de clubs de secondes zones, sans vouloir manquer de respect au FC Séville. L'avenir nous le dira. Quoi qu'il en soit, il est déjà prévenu par la direction parisienne : s'il n'atteint pas cette année a minima la demi-finale de la coupe aux grandes oreilles, ce sera la fin de son aventure au PSG.