Seize ans que la France n'a plus gagné la coupe davis. Une éternité pour un pays qui a longtemps vibré au rythme des exploits de ses tennismen dans la quête du Saladier d'Argent. Seize ans c'est long, surtout lorsque trois finales sont perdues depuis. Alors forcément, beaucoup se disent que cette finale 2017 face à la Belgique est l'occasion rêvée de goûter de nouveau au succès. Pour Yannick Noah, capitaine des Bleus, ce serait une nouvelle façon d'entrer au Panthéon du sport français, de très nombreuses années après son succès à Roland-Garros.

Pour Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et les autres, ce serait l'occasion de voir la génération des « Mousquetaires », qui a si souvent déçu dans cette compétition ou dans d'autres, gagner un titre collectif majeur, faute d'avoir les moyens de décrocher un Grand Chelem. Une finale disputée à Lille, et donc presque à l'extérieur, face à une équipe de Belgique qui n'a peur de rien et personne. Les Belges jouent crânement leur chance, eux qui avaient échoué en finale il y a deux ans face à la Grande-Bretagne. Cette fois, David Goffin et ses partenaires bénéficient de plus d'expérience et semblent donc prêts à soulever le premier Saladier d'Argent de l'histoire de la Belgique.

David Goffin rapproche la Coupe Davis de la Belgique

Force est de constater qu'après la première journée, la Belgique est effectivement dans le coup. Vendredi, à l'occasion du premier simple, David Goffin se présentait en favori sur le cours du Stade Pierre-Mauroy. Récent finaliste du Masters, le Belge est sans doute dans la meilleure période de sa carrière.

Lucas Pouille en a fait les frais. Le Français a tenté de tenir le choc dans le premier set, avant que la différence de niveau ne soit trop visible entre le Tricolore et le Belge, ce dernier s'imposant en trois manches (7-5, 6-3, 6-1). Un premier point logique pour la Belgique qui a pu compter sur son point fort pour ouvrir le score dans cette finale.

« Sur un match comme ça, avec une telle pression, il faut surtout se lâcher, jouer libéré », a expliqué le vainqueur à l'issue de la rencontre. « C'est ce que j'ai réussi à faire, alors que Lucas (Pouille) s'est crispé. J'ai un peu poussé le Saladier vers la frontière... Mais un peu seulement, parce qu'il est lourd. C'est un bon début. Il reste deux points ». Un Goffin qui compte bien aller chercher ces deux points lui-même, puisqu'il dispute le double mais aussi un simple dimanche.

Le double, toujours décisif en Coupe Davis

Le point suivant pour la Belgique n'est donc pas venue de Steve Darcis. C'est bien Jo-Wilfried Tsonga qui s'est montré le plus fort lors du deuxième simple vendredi. Là aussi, le match s'est avéré être à sens unique.

Le Tricolore n'a fait qu'une bouchée du Belge, s'imposant très facilement en trois manches (6-3, 6-2, 6-1). Une victoire nécessaire pour la France qui termine donc la première journée à égalité avec la Belgique, plutôt logique au vue des forces en présence. Ce samedi, place au double, qui devrait s'avérer extrêmement décisif quant à la victoire finale. Pour ce rendez-vous crucial, Yannick Noah a décidé de jouer les hommes mystères. Pierre-Hugues Herbert et Richard Gasquet étaient jusque-là envisagés pour défier David Goffin et Steve Darcis en double. « Je n'ai pas encore décidé : on le fera au dernier moment. J'ai une idée, mais on va en discuter », a confié Yannick Noah en conférence de presse à propos d'une possible participation de Jo-Wilfried Tsonga ce samedi. La Belgique, et l'ensemble du public, aura donc la surprise ce samedi. En espérant pour la France que ce soit tout sauf une mauvaise surprise...