Hélas pour les supporters du LOSC, les semaines se suivent et se ressemblent. Alors que le club est en train de péniblement boucler le licenciement tumultueux de Marcelo Bielsa, le voici désormais interdit de recruter par la DNCG. Le gendarme financier du football français a rendu sa décision ce mardi 12 décembre 2017, dans laquelle le LOSC est la seule écurie de Ligue 1 épinglée. Une décision qui assomme un peu plus le club nordiste, déjà plongé dans une grave crise sportive.

Le LOSC a-t-il touché le fond ?

On ne peut qu'être peiné devant la situation actuelle du club champion de France en 2011, triste 18e de Ligue 1.

Le 22 novembre 2017, la direction du club annonçait dans un communiqué vouloir se séparer de Marcelo Bielsa, son entraîneur. Depuis, ce dernier n'a toujours pas été licencié, et reste suspendu de ses fonctions. Mardi, une réunion qui était censée permettre aux deux parties de trouver un terrain d'entente a abouti sur une impasse. Pour l'un des conseillers de l'entraîneur argentin, Me Benjamin Cabagno : "On vient littéralement de claquer la porte au nez de Monsieur Bielsa." Traduisez : aucun accord n'a été trouvé. Le LOSC camperait sur ses positions, et cela ne plairait pas à El Loco.

Si l'ancien coach de l'OM Marcelo Bielsa reste un homme énigmatique souvent au coeur de conflits, il n'en reste pas moins que la gestion de son cas par le LOSC est catastrophique.

En plus de ne pas lui avoir laissé le temps de vraiment s'installer à la tête de l'équipe première, la direction lui fait toutes les misères du monde pour casser son contrat et lui imputer toutes les responsabilités.

Et toujours ce mardi 12 décembre, les supporters lillois ont appris une autre mauvaise nouvelle : le club s'est vu prononcer une "interdiction de recruter" à son encontre.

Une décision prononcée par la DNCG en Commission de contrôle des clubs professionnels. Cette interdiction vaut, au moins, pour le mercato d'hiver. Si elle a été prononcée, c'est que l'état-major des Dogues n'a pas été capable d'apporter les garanties financières visant à prouver la bonne santé du club. Gérard Lopez, son président, a visiblement bel et bien vendu du rêve aux fans du LOSC.

On le déplore.

Pourquoi personne ne s'est opposé au rachat des Dogues ?

Si certains reprochent à la DNCG de ne pas avoir bloqué le rachat du club par Gérard Lopez, il faut savoir qu'elle n'en a tout simplement pas le pouvoir.

La Direction national du contrôle de gestion est une commission indépendante, certes, mais dont les compétences et les pouvoirs de sanction se limitent -et c'est déjà beaucoup- à l'interdiction de recrutement, à un encadrement de celui-ci, à une limitation du nombre de joueurs, à une rétrogradation, à une interdiction d'accession, ou à une exclusion d'une compétition.

Gérard Lopez n'est pas le propriétaire direct du club, puisque son financement à base d'emprunts multiples passe en réalité par des sociétés notamment basées aux Iles Vierges.

Oui, l'homme d'affaires luxembourgeois est responsable, mais Michel Seydoux doit sourire jaune ces temps-ci, car seul lui avait pu confier les clés de la maison à Gérard Lopez.

On a beau chercher des motifs d'espoir, il faut être honnête, pour l'instant, il n'y en a pas. Ces situations n'ont malheureusement généralement pas vocation à s'arranger...