Ce qui, pour certains spécialistes, ne devait être qu'une simple grippe a été bien plus que cela. En effet, le Coronavirus a frappé l'homme et continue sa propagation dans certains pays comme l'Amérique latine, aujourd'hui nouvel épicentre de la pandémie. Au fur et à mesure que le virus progressait, notamment en Europe, on en a appris encore plus sur les nouveaux symptômes et on se demandait si on allait enfin s'en débarrasser. Si la situation en France semble être sous contrôle, le risque d'une deuxième vague n'est pas à écarter. Il faut dire que sur Twitter l'apparition des hashtags #aprèsJ20 et #aprèsJ60, ne rassure pas.
En effet, des personnes qui ont été positives au Covid-19, souvent des femmes, partagent leur désarroi sur les réseaux sociaux, suite à la réapparition de symptômes. La guerre contre le Covid-19 est loin d'être gagnée.
Coronavirus : des symptômes éprouvés pendant plusieurs semaines
Dans la situation que nous vivons, l'impact psychologique du coronavirus peut nous jouer des tours. On peut rapidement craindre d'avoir le coronavirus et des symptômes bénins (fièvre, fatigue) peuvent faire craindre le pire. Néanmoins, une gêne respiratoire ou la perte du goût et de l'odorat sont des symptômes qui persistent et peuvent faire peur aux personnes concernées. Ces symptômes semblent réapparaitre chez d'anciens patients, les témoignages sont de plus en plus nombreux et ne rassurent pas ces derniers.
Selon une étude menée par King's College London, environ 5 % des patients ressentiraient encore les symptômes de la maladie un mois, voire près de trois mois après l’apparition des premiers symptômes. Selon les différents témoignages observés sur Twitter, c'est un sentiment de "rechute" qui se fait sentir, le retour des symptômes se fait entre 30 et 60 jours après la contamination.
Sur les réseaux sociaux, ces personnes se demandent si elles sont bien malades ou si c'est leur cerveau qui leur joue des tours. En effet, le changement des habitudes lié au confinement a été tout aussi radical que soudain.
Certaines personnes s'inquiètent et se demandent si elles ont contracté une nouvelle fois le coronavirus et pourraient contaminer leurs proches. [VIDEO]
#COVID19 #apresJ20 J47 QUARANTE SEPT 😱 : tachycardie, essoufflement et douleurs thoraciques bien présents. Et surtout, la fatigue morale s’installe. J’ai vraiment des difficultés à traverser les nuits + cauchemars clairement traumatiques liés au Covid. Ça promet...
— Lapsyrévoltée (@lapsyrevoltee) April 27, 2020
#COVID19 #apresJ20 J47 QUARANTE SEPT 😱 : tachycardie, essoufflement et douleurs thoraciques bien présents. Et surtout, la fatigue morale s’installe. J’ai vraiment des difficultés à traverser les nuits + cauchemars clairement traumatiques liés au Covid. Ça promet...
— Lapsyrévoltée (@lapsyrevoltee) April 27, 2020
Covid J40 chez femme 34 ans, essoufflement, tachycardie (126 pulsations au repos, 97% O2), ECG sans anomalie, poumons sans pb selon doc, CRP et D-Dimères sans particularité, pas eu de scan. Conjonctivite et mal aux ganglions du cou persistent. Pas de fièvre.
#apresJ20
— Vivi (@viviy111) April 26, 2020
La piste d’un 'dérèglement immunitaire'
Mais comment expliquer que la forme bénigne de la maladie, censée guérir le plus souvent en deux semaines, puisse durer parfois jusqu’à trois mois ?
Il est important de se rappeler que le Covid-19, est une nouvelle forme de virus sur lequel l'homme doit apprendre énormément. Les connaissances sur le sujet ne sont pas suffisantes pour lancer des déclarations fondées. Néanmoins, comme de nombreux virus, il est normal que les patients guérissent dans un délai de quinze jours à trois mois, qu'ils continuent d'avoir des symptômes persistants du Covid-19 pendant ce délai n’est pas anormal : le syndrome post-viral est quelque chose de commun selon de nombreux spécialistes.
Selon le Dr Davido, ces symptômes toujours apparents après un certain temps s'expliqueraient à cause d'un "dérèglement du système immunitaire, que l'on n'observe pas vraiment chez ceux qui ont développé des formes graves".
En effet, ces patients bénins suite au déconfinement, auraient pu se retrouver de nouveau en contact avec le virus et auraient développé de nouveau les symptômes du fait de leur réponse immunitaire qui se réactiverait. Ces cas, selon le Dr Davido, "ne provoque pas d'urgence médicale grave". Toutefois, si ces symptômes persistent après trois mois, il faudrait s'inquiéter car cela montrerait des signes d'une maladie prenant une forme chronique, alerte l'infectiologue. Des symptômes à surveiller donc !