Chaque année la France bat des records en ce qui concerne les abandons des Animaux. On craque sur une photo, on achète un animal sur un coup de cœur, mais que deviennent les animaux une fois l’achat compulsif passé ? Depuis des années les associations demandent à ce que les choses soient plus encadrées quand un animal est adopté. Le ministre de L’Agriculture Julien Denormandie à présenter, dimanche, un futur projet de loi visant à limiter l’abandon des animaux de compagnie. Que dit exactement ce texte ?

Vers un certificat obligatoire ?

Pour lutter activement contre les abandons d’animaux de compagnie, le ministre à présenter "un certificat de sensibilisation obligatoire" avant d’acheter ou d’adopter un animal.

Cela engage l’adoptant à se responsabiliser quand il prend un animal. Il doit s’engager à donner des soins, une vaccination, une sortie régulière à son chien et à assumer le coût financier de l’animal. Ce certificat arrivera normalement courant 2021 et devra être signé auprès des refuges, associations animalières ou vétérinaire avant toute adoption. Pour l'heure, le ministre n'a dévoilé que trois axes forts dans son futur projet de loi qui sera présentée à l'Assemblée le 26 janvier prochain.

Les ventes d’animaux plus encadré

En juillet les choses pourraient se renforcer avec une autre proposition de loi qui viserait cette fois à interdire la vente d’animaux en animalerie ainsi que la "vente ambulante d’animaux".

Les animaux pourront être vendus et adoptés dans les refuges, associations, spa, ou autres foires dédiées à cette activité. La plateforme Le Bon Coin devra elle aussi signer une charte qui encadrera ses annonces afin de respecter les règles du gouvernement. Cette plate-forme est souvent accusée de favoriser le trafic et l’abandon de chiens et de chats (sources LCI).

Un animal ne pourra être vendu ou donné sur internet sans qu’il y ai des mentions obligatoires comme son âge, son identification, s’il est vacciné etc. Cela obligera à dissocier un animal d’un bien de consommation.

Des peines plus lourdes

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a aussi évoqué que les peines seraient beaucoup plus plus lourdes pour les coupables d’actes de maltraitance ou de barbarie sur les animaux.

Cela pourrait aller jusqu’ à trois ans d’emprisonnement ainsi qu’une interdiction de détenir des animaux à vie.

Quelques chiffres

Tout cela vient renforcer la campagne anti abandon de nombreux refuges et associations. Les chiffres ? Plus de 750.000 chiens et chats sont vendus ou adopté chaque année en France pour environs 100.000 abandons annuel comme indique la SPA (peut-être même deux à trois fois plus car). L'État et les associations qui sont dans la protection animale désirent aussi lutter contre les achats compulsifs surtout en période de fêtes de fin d’année. Un animal sur deux offert à Noël sera abandonné dans l’année qui suivra.

Cette loi ne concerne pas que les chiens et les chats. En effet les équidés, les animaux de cirque itinérant, les delphinariums et les élevages de visons pour leur fourrure.