Avant Périscope, il y avait Chatroulette, souvenez vous en 2009, ce site était devenu un phénomène viral en alliant comme son successeur messagerie instantanée et visiophonie. Un combo gagnant repris par l'application starifiée par l'affaire Serge Aurier. En effet, c'est grâce ou plutôt à cause du footballeur que le grand public découvre qu'il est maintenant possible d'être diffusé en direct dans le monde entier juste en utilisant son téléphone.

N'importe qui peut commenter le live et comme bien souvent ça dérape. Insultes, propos racistes et misogynes sont légions, la plupart des utilisateurs se sentant souvent intouchables derrière leurs écrans.Les "haineux" ou encore "les rageux" contre les surnomment ceux qui osent se montrer, érigent pourtant ceux qu'ils décrient, en star éphémère.

C'est le cas Jasmine qui compte plus de 35 000 abonnés sur Périscope ainsi qu'une dizaine de comptes-fans sur l'application.

Jasmine est depuis deux mois devenue malgré elle, un phénomène. Il aura suffit pour cela d'un live sur Périscope. Cette stripteaseuse de profession, décide un jour, encouragée par son copain de montrer ses talents et improvise un twerk. Le buzz est lancé. Le lendemain sa vidéo circule sur le web et tout le monde parle d'elle.

Lorsque j'ai Jasmine au téléphone, elle a une voix douce de petite fille, qui contraste avec les prestations qu'elle offre lors de ses shows. C'est pourtant une femme de 25 ans qui assume tous ses choix, même si elle avoue que sa soudaine notoriété l'a un peu dépassé au début "Je ne suis pas pudique, j'ai toujours aimé me montrer mais quand j'ai vu que la vidéo de mon live circulait sur les réseaux, j'ai eu beaucoup de pression.

Lors de mon premier live, je ne connaissais pas bien Périscope, je ne m'attendais pas à cette ampleur.".

Jasmine est algérienne et elle le reconnait elle-même que c'est souvent ce que lui reproche ses détracteurs. Pour eux, "elle salit la religion musulmane". La jeune femme m'avoue que le clash "Ulcan-Bassem" n'a rien arrangé et que les critiques sont encore plus virulentes.

Malgré elle, Jasmine incarne le cliché de la "beurette". Ce terme employé pour désigner les filles de migrants renvoie maintenant à des femmes forcément de confession musulmane qui renieraient leur éducation et leurs principes en sortant et en ayant une sexualité assumée. L'imaginaire autour de ces femmes est très fort en France.

D'ailleurs "beurette" est le terme le plus recherché sur les sites pornographiques.

Jasmine réalise que quoiqu'elle fasse, son image ne lui appartient déjà plus. Les vidéos de ses lives - dans lesquels elle apparait dénudée - cumulent des milliers de vues sur Youtube donc autant continuer et pourquoi pas en faire une carrière ? La jeune femme est attendue sur le tournage du clip du rappeur marseillais Graya. Sa carrière de vidéo-vixen ne s'arrête pas là puisque depuis quelques jours circulent sur Twitter le hashtag "jasminecliplion". En effet les frères du groupe PNL parlent d'elle dans leur dernier titre : "Avoue qu'tu kiffes Jasmine mais elle, elle comprend pas qu’t’es QLF". Les fans de la belle aimeraient qu'elle fasse une apparition dans la vidéo, si le titre est tourné.

Jasmine rêve aussi de faire de la télé-réalité. Vu sa plastique et le buzz qu'elle suscite il y a fort à parier qu'on la verra très prochainement sur nos écrans.

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