Les ennemis masqués de Batman se révèlent légion dans les comics et, pour l'instant, six de ces spécimens sortiront leur panoplie dans un nouveau film consacré au chevalier noir. Programmé pour juin 2021 en France, cet opus mettra en scène Robert Pattinson (Twilight, Cosmopolis) dans le célèbre costume de l'homme chauve-souris. Catwoman, le Pingouin, Double-Face, Firefly, le Chapelier Fou et le Sphinx croiseront sa route. Véritables miroirs de la personnalité de notre héros torturé, que symbolisent ces adversaires à la tenue excentrique ?

Un instinct animal retranscrit dans les costumes

En quête d'un symbole destiné à effrayer les criminels de Gotham City, le milliardaire Bruce Wayne assiste à l'entrée fracassante d'une chauve-souris dans son manoir. Il endosse alors un costume sombre à l'image de ce mammifère qui vole dans la nuit.

Catwoman et le Pingouin reprennent cette idée en s'inspirant d'autres animaux. Sous un déguisement de chatte, la féline Sélina Kyle demeure la première ennemie de Batman et fait ressortir son côté sauvage. D'ailleurs, une relation tumultueuse surgit entre le chat et la souris.

Quant à Oswald Cobblepot, il présente un aspect plus monstrueux, fusion entre la bête et l'homme. Nul besoin de masque pour lui, tant il ressemble et marche comme l'oiseau des régions arctiques.

Comme un reflet du richissime Wayne, il se trouve à la tête d'un puissant empire et ses accessoires chics (un chapeau haut de forme, un monocle et un parapluie) soulignent la condition aisée de l'étrange personnage. Il montre ce que serait le mélange entre Bruce et son alter ego.

Une double personnalité marquée sur le visage

Double-Face va encore plus loin dans la dualité qui habite le justicier masqué. Procureur de Gotham City, Harvey Dent sombre dans la psychose après que de l'acide ronge la moitié de sa figure, lors du procès d'un chef de la mafia. Mais cet incident ne fait que ressortir la nature cachée du beau chevalier blanc comme M.

Hyde se dissimule au fond du Dr Jekyll. La fracture entre Harvey et sa repoussante moitié se marque jusque dans son smoking composé de deux couleurs bien distinctes.

Face à de dangereux psychopathes, Batman tente de ne pas franchir la ligne rouge et de ne pas céder aux pulsions agressives de son autre moi. Il applique une règle simple : ne jamais tuer quiconque. Confronté, par exemple, aux crimes atroces du Joker sur ses acolytes, le héros parvient toujours à maîtriser sa deuxième personnalité.

Cet aspect ténébreux est mis en lumière par Garfield Lynns, un pyromane connu sous le nom de Firefly qui utilise une combinaison ailée et un lance-flamme pour révéler en plein jour la sombre chauve-souris.

Une folie sous le chapeau

Après la mort brutale de ses parents dans une ruelle, Bruce décide de déclarer la guerre au crime. C'est justement le fait de ne pas tuer qui le distingue de ses adversaires masqués. La frontière se situe ici et, comme les fous qu'il enferme à l'asile d'Arkham, Batman se retrouve parfois à leur place dans des récits qui racontent comment le héros sombre peu à peu dans la folie.

Jervis Tech porte bien son surnom de Chapelier Fou. Inspiré de l'univers d'Alice au pays des Merveilles de Lewis Caroll, le scientifique parvient à contrôler les esprits des autres grâce à des cartes hypnotiques. Alors que Batman s'obstine dans sa croisade contre le mal, à tel point d'en oublier sa vie d'homme, Jervis ne pense qu'à son Alice.

Tout comme le rusé justicier, il possède une grande intelligence.

L'intellect atteint son plus haut niveau dans le personnage du Sphinx (aussi connu sous le nom de l'Homme Mystère). Passionné par les casses-têtes en tout genre, Edward Nigma teste sans cesse l'esprit de déduction du plus grand détective du monde qu'est Batman, à travers des énigmes tordues.

The Batman promet de mettre toutes les faiblesses du super-héros à rude épreuve. Dans des récits tels qu'Un long Halloween ou Silence, le croisé masqué a déjà eu affaire à plusieurs de ses ennemis au détour d'une enquête. Et tout comme lui, ils ont vécu une enfance difficile marquée par la solitude, mais ont choisi des chemins bien différents dont les costumes portent les traces.