L'émission phare de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste, fait à nouveau l'objet d'une sanction de la part de l'Arcom, le gendarme de la télévision en France. Cette fois-ci, l'amende s'élève à 300 000 euros et est motivée par une séquence controversée diffusée le 5 octobre 2022, visant la maire de Paris, Anne Hidalgo. L'Arcom estime que les propos tenus lors de cette séquence portaient atteinte aux droits de la maire de Paris et mettaient en évidence une méconnaissance des obligations de maîtrise de l'antenne par la chaîne C8, qui diffuse l'émission.

Les attaques contre Anne Hidalgo dans TPMP

Selon Arcom, lors de la séquence incriminée, Cyril Hanouna aurait directement attaqué Anne Hidalgo, bien qu'elle ne participait pas à l'émission. Le présentateur aurait invité la maire de Paris à "fermer sa gu*ule" et à "chasser les rats la nuit au lieu de dire des co***ries". Ces propos ont été jugés diffamatoires et irrespectueux envers la maire, ce qui a conduit à la décision de l'Arcom d'infliger une amende à la chaîne C8.

Dans son communiqué publié sur Twitter, l'Arcom a déclaré que "cette nouvelle amende vise à rappeler à la chaîne C8 ses obligations en termes de maîtrise de son antenne et de respect des droits et de la réputation des individus". L'autorité de régulation de la communication audiovisuelle joue un rôle essentiel dans la surveillance du contenu diffusé à la télévision française, veillant au respect des principes éthiques et juridiques.

Cette amende de 300 000 euros tient également compte des précédentes sanctions prononcées à l'encontre de Cyril Hanouna et de l'émission Touche pas à mon poste pour des violations similaires des obligations réglementaires.

Historique de problèmes pour TPMP

Ce n'est pas la première fois que Touche pas à mon poste est pointée du doigt par l'Arcom.

En effet, l'émission a déjà fait l'objet de plusieurs sanctions de la part de l'autorité de régulation de la communication audiovisuelle. Canal +, la chaîne propriétaire de C8, a également été épinglée à plusieurs reprises. Cette nouvelle amende prend en compte les violations antérieures des mêmes obligations par l'émission.

Parmi les controverses antérieures, on peut citer une séquence où un invité a propagé une théorie complotiste sur une prétendue drogue prélevée sur des enfants. En avril, un signalement de la préfecture de police de Paris a été fait concernant la présence de personnes présentées à tort comme des policiers de la BRAV-M dans TPMP. Une enquête préliminaire a été ouverte à Nanterre (Hauts-de-Seine) suite à cet incident.

Cyril Hanouna et l'équipe de TPMP n'ont pas encore réagi publiquement à cette amende, mais il est probable que cette sanction soit suivie de mesures internes visant à éviter de nouvelles infractions et à renforcer la maîtrise de l'antenne de l'émission.