Plusieurs laboratoires ont déjà signé un accord avec les autorités de santé locales pour commercialiser leur vaccin. Ce mercredi 2 décembre, le Royaume-Uni est devenu le premier pays d'Europe à autoriser un vaccin contre la COVID-19, ouvrant la voie à une vaccination de masse avec le vaccin Pfizer / BioNTech, qui commencera la semaine prochaine pour les personnes les plus à risque.

En France, ce sont les personnes agées et vivant dans les Ehpad ainsi que les professionnels du secteur de la santé, du secteur médico-social et du transport sanitaire qui seront priorisés, selon la Haute Autorité de Santé.

Mais cette vaccination trouvera-t-elle son public ? Jusqu’à présent, les autorités restent optimistes sur le sujet. Mais il ne faut pas se mentir : plus de la majorité des Français s’y opposent. Face à cette situation, un infectiologue de l’Institut Pasteur de Lille accepte de faire une interview sur BFM Grand Lille pour rassurer les Français sur la fiabilité de ces vaccins.

Vaccins : près de 6 Français sur 10 refusent de se faire vacciner

Le sondage de l’Ifop pour le Journal du Dimanche publié le 28 novembre dernier le confirme : 59 % des Français ne comptent pas accepter de se faire vacciner contre le Covid-19. De ce fait, la France devient le premier pays au monde dont le taux de réticence face à la vaccination contre cette pandémie est très élevé.

Même si les laboratoires s’efforcent de les rassurer avec les résultats de leurs recherches efficaces à 90 % au minimum, une bonne partie de la population le voit d’un mauvais œil. D’après le résultat du sondage effectué par l’institut Ipsos, près de 6 Français sur 10 s’opposent à ces vaccins contre la COVID-19, selon un sondage BVA pour Europe 1.

Beaucoup de personnes interrogées ont jugé les essais cliniques trop rapides. Elles ont peur d’éventuels effets secondaires. Mais un infectiologue de l’Institut Pasteur de Lille vient de les rassurer que c’est le fruit d’un travail laborieux. Cette déclaration, suffira-t-elle pour donner confiance aux Français ?

Vaccins contre la COVID-19 : rien n’est fait au hasard

Avec son interview en direct, Daniel Camus, infectiologue à l’Institut Pasteur de Lille, souhaite rassurer les Français sur la fiabilité des vaccins contre la COVID-19, qui seront disponibles sur le territoire européen d’ici peu. Ce professionnel médical a clairement évoqué que ces produits ont fait l’objet de nombreuses phases de tests rigoureux chez "plusieurs dizaines de milliers de personnes". Il a dans ce cas insisté sur le fait que la durée du développement de ces vaccins ne signifie rien. C’est le résultat obtenu et la manière dont ils ont été conçus qui comptent. Selon Daniel Camus, ces vaccins ne verront pas le jour si un moindre effet indésirable est suspecté lors de son développement: "Ce n'est pas parce qu'on l'a fait vite, qu'on l'a mal fait", déclare-t-il sur la chaîne.

Pour lui, c’est donc "une responsabilité collective", certes pour se protéger de cette pandémie, mais également pour protéger les autres.

France : 5 phases progressives de la campagne de vaccins contre la COVID-19

Il faut signaler que la France compte répartir cette campagne de vaccination en 5 phases progressives. Ce sont d’abord les personnes âgées résidant en Ehpad et les employés de ces établissements qui en profitent en premier. La deuxième phase sera dédiée à l’ensemble des personnes âgées de plus de 75 ans, ainsi qu’aux professionnels médico-sociaux, de la santé et du transport sanitaire. En troisième période, ce sont les personnes âgées de 50 à 65 ans, les moins de 50 ans à risque de forme grave, les professionnels responsables du bon fonctionnement du pays et les personnels du secteur du médico-social et de la santé qui recevront le vaccin.

Lors de la 4e vague, les professionnels qui travaillent dans un environnement à risque ainsi que les personnes précaires et vulnérables seront privilégiés. Enfin, la phase 5 sera destinée aux autres adultes qui ne présentent pas un risque de comorbidité.