Un homme âgé de 53 ans est désormais considéré comme séronégatif au VIH. Il s’agit de la troisième personne (après celles de Londres et Berlin) à se remettre de la maladie mortelle. Surnommé le patient de Düsseldorf, ce sujet a retrouvé la forme quinze ans après avoir contracté le VIH. La nouvelle a été révélée par son docteur, le Dr Jensen, de la ville de Düsseldorf.

Le patient a été diagnostiqué séropositif au VIH en 2008. Les médecins en charge de son cas ont pris la décision de le placer sous thérapie antirétrovirale en 2010. Il s’agit d’un mélange d’au moins trois médicaments qui empêchent le VIH de se répliquer.

Peu après le début du traitement, le sujet a contracté un cancer du sang transformant les globules blancs en cellule tumorale, la leucémie myéloïde. Puis, le patient est traité par chimiothérapie, mais il rechute en 2013.

L'usage des préservatifs reste le meilleur moyen de se prémunir

La greffe de la moelle osseuse survenue en 2013 contient des cellules souches hématopoïétiques capables de produire de nouveaux globules blancs sains. En 2018, cinq ans après sa greffe, l’équipe de traitement a décidé d’arrêter la thérapie antivirale contre le VIH. En effet, les traces du virus se font rares. Il a même totalement disparu des cellules sanguines. Près de 10 ans après la greffe de la moelle osseuse, le patient de Düsseldorf est en bonne santé, il a même repris le travail.

L’équipe de recherche espère qu’à l’avenir, il sera possible de traiter les personnes infectées par la transplantation de cellules souches résistantes au virus.

Comme énoncé précédemment, la confirmation de la guérison des patients de Berlin et de Londres précède celle du patient de Düsseldorf. Bien que ce soient les trois seuls cas signalés comme officiellement guéris, une autre patiente, à New York, a déjà présenté des signes de rétablissement.

Cependant les résultats n'ont pas encore été publiés, il va donc falloir encore attendre un peu avant de rendre tout cela public. Malheureusement, seuls quelques patients ont la possibilité de recevoir le traitement. En effet, le nombre de donneurs de moelle osseuses est encore faible. Et le nombre de personnes atteintes du VIH est élevé : 300.000 en France et quelque 38 millions dans le monde.

De plus, le processus est compliqué et présente de grands risques. Les scientifiques sont encore en train de chercher la solution la plus efficace pour pouvoir guérir le VIH, mais il est nécessaire de rappeler que l'usage du préservatif et le dépistage régulier est la meilleure des préventions actuellement.