L’enseigne de distribution de produits à petits prix, Gifi, est au cœur d’un bad buzz sur les réseaux sociaux. Comme pour défier son slogan, «Gifi des idées de génie», la marque vient de poster deux spots publicitaires destinés aux réseaux sociaux. Voilà comment une marque peut ruiner des années de martèlements publicitaires. Sur Facebook, la vidéo «Qu’est-ce qui peut faire jouir une femme» a été vue plus de 200 000 fois. Pour ne pas faire de jaloux, il existe aussi une version masculine.

Les publicités Gifi à connotation sexuelle

Dans cette publicité, en partenariat avec Bravoloto, on y voit une femme en sous-vêtements et son mari au crâne chauve, dont on aperçoit le crâne de dos, faire des vas-et-viens entre les jambes de sa compagne.

Elle s’extasie, elle lui demande si ça «lui plait». Lui répond: «Qu’est-ce qu’elle est bonne». Et pour finir, «elle ne pourra jamaiss'enpasser». Vous l’aurez compris, il s’agit d’une publicité, donc ici rien de sexuel n’est proposé. Simplement la bonne vieille blague vue et revue qui consiste à suggérer un acte sexuel alors qu’il n’en est rien (en réalité, les comédiens jouent avec un téléphone portable sur l'application Bravoloto). Mais c’est tellement gros, que ça en devient navrant.

La version masculine est encore plus malsaine. Les rôles sont inversés, et c’est au tour de madame de simuler une fellation. Son mari (toujours au crâne rasé) lui lance: «En plus, c’est cadeau, c’est gratuit».

Cette fois-ci, Gifi fait carrément allusion à de la prostitution.

Le malaise s’est vite répandu sur Twitter, où les internautes expriment tour à tour leur gêne face aux images sensées êtres humoristiques. On le sait, une fois que la polémique est lancée, difficile de faire taire les internautes qui s'expriment toujours de façon très directe.

Les connaisseurs comprendront notamment l'allusion à Afida Turner, largement élue comme la reine du mauvais goût sur Twitter.

Les deux spots ont fait le tour du web, obligeant même Dominique Buissou, la conseillère de LaurenceRossignol, la ministre des Familles, à réagir.

«Gifi, vous avez décidé de gagner le concours de l'extrême beauferie vulgaire ? À votre niveau il n'y a pas de concurrence».

Quant aux intéressés, ils ne semblent pas comprendre la polémique. Pour Thierry Boukhari, directeur délégué de Gifi, les publicités ne sont «absolument pas choquantes» et «très drôles ». En ce qui concerne le partenaire, Bravoloto, leur président, Prosper Masquelier, avoue avoir voulu faire le buzz. C’est donc réussi!